Un petit quart d’heure – L’édito de Patrice Chabanet
Le miracle n’a pas eu lieu. Les Lyonnais sont tombés devant les Bavarois. Tout s’est joué dans le premier quart d’heure. L’OL a dominé largement, mais sans marquer de but. L’erreur à ne pas commettre face à une équipe qui sait anesthésier son adversaire avant de le fracasser : un doublé du joueur Serge Gnabry. Et un troisième but quelques minutes avant la fin de la rencontre. La messe était dite. On ne remonte pas une équipe comme le Bayern. Barcelone en sait quelque chose. Partir à l’assaut de la forteresse bavaroise, c’est s’exposer à des contre-offensives meurtrières. Le moral en prend un coup, ce qui ne fait qu’affaiblir la volonté et l’efficacité de l’adversaire. Pour le dire simplement, l’OL n’a pas démérité. On ne parvient pas au stade des demi-finales par hasard. Pour le club lyonnais, l’exploit est bien là, dans ce parcours sans faute, sauf sur l’avant-dernière marche. Maigre consolation : les Lyonnais n’ont pas été humiliés comme les joueurs du FC Barcelone.
Exit donc l’Olympique lyonnais. On attend avec impatience la finale qui opposera le PSG au Bayern. Dès ce matin, les pronostics iront bon train. Sur le papier, les Bavarois partent avec l’avantage que procure une carrière européenne riche en victoires. Une réputation d’invincibilité. Mais les Parisiens ne manquent pas d’argument, avec des joueurs d’exception comme Mpappé et Neymar. Des individualités qui peuvent faire la différence face à une équipe telle que le Bayern, au jeu, certes efficace, mais souvent prévisible.
Le PSG subira aussi la pression de tout un pays qui attend depuis 1993 une victoire française. Il n’y aura pas ce spectacle cornélien qui aurait opposé deux équipes nationales. Un classique France-Allemagne, d’une certaine manière. La tâche des Parisiens ne sera pas facile, assurément. Mais la glorieuse incertitude du sport autorise tous les espoirs. Il faut s’y raccrocher.