Un ou deux excités… – L’édito de Christophe Bonnefoy
Les grands clubs de football n’ont jamais été aussi riches. Et aussi structurés. De véritables multinationales.
Ces mastodontes, en Ligue 1 notamment, restent néanmoins d’une extrême fragilité. Puissants, c’est sûr, mais également dépendants, parfois, de l’attitude de quelques imbéciles. Ainsi en est-il, une fois encore, des événements qui ont empêché OL-OM de se jouer dimanche soir. Comme le disait jadis un présentateur télé vedette, « il suffit d’un ou deux excités… ».
Le
jet de bouteille sur le joueur marseillais Dimitri Payet est
évidemment le fait d’un abruti. Un acte isolé, comme l’a
précisé le président de l’Olympique lyonnais, Jean-Michel Aulas.
Et alors ? En attendant, les incidents de ce type se
reproduisent de manière récurrente depuis le début de la saison.
Et les clubs semblent incapables de gérer certains de leurs
supporters. Si on peut appeler ça des supporters.
Mais ils sont
loin d’être seuls en cause. Les dernières 24 heures ont eu un air
de déjà entendu. La Ligue professionnelle y est allée, dans un
premier temps, de son communiqué, avant de sanctionner l’OL d’un
huis clos à titre conservatoire. Les personnalités politiques –
et d’autres – n’ont elles cessé de s’offusquer des violences
qui émaillent ce qui devrait être un spectacle. Et voilà.
Chacun se renvoie la balle, mais personne ne fait rien, ou presque. La preuve, ceux qui se rendent coupables de tels actes n’ont pas vraiment l’air de craindre grand-chose. En tout cas pas les sanctions, qui ne pénalisent au final que les clubs.
La LFP s’est réunie ce lundi en urgence. Ministres de l’Intérieur, des Sports et instances du football le feront ce mardi. Pour le même résultat que d’habitude ?