Un nouveau site pour la quatrième rentrée du Campus connecté de Chaumont
Ce 19 septembre, le Campus connecté de Chaumont a effectué sa quatrième rentrée sur un nouveau site. Il rejoint une partie des bâtiments de l’ancien lycée Bouchardon. Elle a été rénovée et accueillera une vingtaine d’étudiants dans une multitude de formations.
Ils étaient 16 l’an dernier et ils ne seront pas moins de vingt cette année à intégrer le Campus connecté de Chaumont qui offre le moyen de réaliser des études supérieures en bas de chez soi…
Ce 19 septembre et pour, déjà, sa quatrième rentrée, le dispositif change de lieu. Après trois années passées au rez-de-chaussée de la médiathèque « les Silos », il s’installe au premier étage de l’ancien lycée Bouchardon, aux côtés du CNAM Grand Est et de Y Schools. Le tout formant un pôle grandissant d’enseignement supérieur.
Christine Guillemy, maire de Chaumont, explique ce déménagement par des « travaux importants » au niveau des Silos et l’impossibilité d’accueillir Campus connecté maintenant et après sachant que la médiathèque sera totalement réorganisée.
Campus plus grand
Mais les étudiants du Campus n’y perdent pas au change en rejoignant le boulevard Voltaire puisqu’ils gagnent en superficie et en vie étudiante. Leurs locaux sont désormais deux fois plus grands avec, notamment, un nouvel espace collectif et ils pourront se frotter aux autres étudiants du site pour développer des idées et mener des actions.
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Christine Guillemy le dit : « toutes les idées sont les bienvenues ». La Ville veut mener à bien un projet de foyer étudiant pour que « l’ancien lycée devienne un lieu de formation supérieure ». Elle donne deux missions aux étudiants : « réussir leurs études et faire vivre le lieu ». Elle regrette simplement que tout ne soit pas prêt. Malgré le travail « remarquable » des agents de la ville pour remettre en état les salles, le contexte économique mondial fait que, par exemple, la kitchenette commandée depuis plusieurs mois n’est pas encore livrée.
Stéphane Martinelli, le président de l’Agglomération de Chaumont qui a la compétence « enseignement supérieur », en profite pour signaler que le Campus connecté de Chaumont est celui qui fonctionne le mieux dans le Grand Est.
Il poursuit : « ces aménagements en temps et en heure avec, en plus, une nouvelle référente (Clémentine Resve) célèbrent l’enseignement supérieur à distance » dans des domaines très différents comme l’Histoire, l’Histoire de l’art, le Droit, la Psychologie, la Sociologie, les Sciences du langage, les langues étrangères ou les actions managériales. En passant, en signe d’accueil, Stéphane Martinelli a invité les étudiants à assister à un match du CVB52.
Frédéric Thévenin
Le choix du distanciel
Parmi la vingtaine d’étudiants qui sera présente au Campus connecté, une dizaine est réellement nouveau en intégrant, cette année, le dispositif. Les autres sont désormais en deuxième ou troisième année de formation.
A 21 ans, Anaïs est de ceux-là. Elle est originaire de Chaumont et, après le Bac, elle a entamé une première année en Science de la Vie à la Rochelle. Avec le confinement et le travail à distance, elle a alors eu la volonté de se rapprocher de Chaumont. Elle a rejoint Reims mais avoue « ne pas y être arrivée ». De surcroît, elle n’avait plus les mêmes débouchés qu’auparavant. Le Campus connecté lui apparaît alors comme une opportunité avec un besoin de « concret ». Elle se lance alors dans un diplôme d’Etat de comptabilité et gestion et entame, cette année, sa troisième année.
Pour Anaïs, l’avantage de ces études à distance est de correspondre à son rythme de travail sans pour autant rester chez soi. Le regroupement d’étudiants dans des domaines aussi divers permet de multiplier les échanges et de se sociabiliser.
A 19 ans, Rafaël est en BTS Tourisme via le CNED. Il entame la seconde année et a choisi ce système d’études après une Première et une Terminale « bizarres » entre la Covid et les confinements. Il a ainsi découvert que les cours à distance lui correspondaient assez bien. De surcroît, il ne voulait pas spécialement quitter Chaumont pour des aspects financiers et d’éloignement.
Dans ce système, Rafaël apprécie particulièrement l’entraide et les échanges entre étudiants. Même s’il faut être autonome, organisé sans jamais reporter les tâches sous peine d’être vite débordé, « le Campus apporte des contacts, un réseau, un lien social ». Mais, il le sait, pour poursuivre ses études ensuite, il devra intégrer une école de Tourisme ; « sans doute à Troyes avec Y School ».
Quant à Alexandra, elle passera un diplôme d’accès aux études universitaires qui équivaut au Bac Littéraire. Pour des raisons personnelles, elle a « décroché » en Seconde et maintenant qu’elle a retrouvé une certaine stabilité, elle peut se permettre de passer cet examen. Motivée, elle perçoit le Campus comme une seconde chance pour ensuite rejoindre une formation dans le cinéma ou la photo.