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Un nouveau record pour le canal avec 124 jours de fermeture

La navigation sur le canal Entre Champagne et Bourgogne a repris sur l’ensemble du tracé le 13 novembre après 124 jours de fermetures depuis le 12 juillet. Un nouveau record et une situation qui se renouvellera à coup sûr.

Le temps de faire partir tous les bâtiments qui étaient encore, soit en transit, soit à quai sur le canal Entre Champagne et Bourgogne (CCB) et ce n’est qu’ensuite, le 12 juillet que l’avis à la batellerie a été envoyé pour annoncer la fermeture à la navigation sur le canal Entre Bourgogne et Champagne.

Un printemps et un été encore trop sec, malgré des pluies en juillet, qui ne permettaient plus de maintenir la navigation. Voies navigables de France (VNF) ne pouvaient plus prendre de l’eau dans La Marne et le Rognon dont les débits étaient insuffisants. Et les quatre lacs du plateau de Langres accusaient déjà des niveaux très bas pour la saison. «On a eu un déficit en eau et comme on n’en avait pas plus dans les lacs, on ne pouvait compenser», explique Arnaud Petitot, adjoint au responsable de l’Unité territoriale d’itinéraire (UTI) à VNF à Chaumont.

la navigation sur le canal a repris depuis le 13 novembre.
La navigation a pu reprendre en deux temps sur le canal.

La situation ne s’est d’ailleurs pas améliorée pour le canal au fil du temps. Et pourtant, VNF avaient programmé cette année une période de chômage de début septembre à la mi-octobre. Comme l’an passé, une période qui n’est pas celle d’ordinaire qui normalement est programmée fin février jusqu’au début d’avril et seulement sur un mois. VNF devaient faire effectuer des travaux de restaurations de deux ponts-canaux de Rongeant et de Rouvroy.

Temps de travaux plus longs pour le canal

Ces travaux importants demandaient un temps plus long et être programmés en dehors d’une période où une crue des rivières traversées pouvait se produire. Cette période de chômage est finalement arrivée au bon moment pour VNF pour préserver les quelques réserves disponibles dans les lacs.Mais aussi parce que la Dréal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) avait interdit à VNF de puiser dans La Marne et le Rognon pour alimenter ses biefs.

Ces deux rivières avaient atteint le débit réservé, soit le débit au-delà duquel aucun prélèvement n’est autorisé. «On a eu cette même interdiction pour la rivière Vingeanne jusqu’à peu de temps», précise Arnaud Petitot. Depuis les fortes précipitations de la mi-octobre ont permis d’exploiter La Vingeanne normalement pour les biefs en direction de la Saône.

C’est la seconde année que VNF sont confrontés à une situation identique pour la période de chômage et la sécheresse. L’année dernière, la période d’interdiction de navigation s’était étalée sur 98 jours. Le record a été une nouvelle fois explosé avec 124 jours cette année. En revanche, VNF en tirent des enseignements. «Il n’est pas impossible que l’on s’interroge sur ce que la nature nous oblige à faire. Et donc, il deviendrait normal de programmer la période de chômage en dehors de la période où il pleut», commente Arnaud Petitot. Aussi, la prochaine période de chômage pour 2024 est du 16 février au 3 avril et pourrait être la dernière à cette saison.

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