Un musée pour le grand homme Diderot (3)
Les murs ont la parole. Notre série consacrée à Denis Diderot se poursuit. Ce dimanche; voici un dernier focus sur l’architecture raffinée de l’hôtel Du Breuil de Saint-Germain, devenu depuis 2013 la Maison des Lumières Denis Diderot.
Vers 1770, Philippe Profilet de Dardenay transforme l’aile perpendiculaire de la demeure et la dote d’une nouvelle façade reprenant les proportions de l’aile Renaissance. Pénétrez dans le jardin et balayez du regard ces décors… Un léger décrochement, une porte-fenêtre, un oculus et un fronton soulignent l’avant-corps central. Deux guirlandes de fleurs, deux bustes sur consoles et un médaillon en terre cuite représentant peut-être le propriétaire, complètent le décor. A la même époque, l’hôtel reçoit son mur de clôture et son portail. Au 19e siècle, la famille Du Breuil de Saint-Germain ajoute les lucarnes, provenant d’autres édifices de la Renaissance.
Faciliter la circulation
Observez le porche d’entrée et son décor de fronton réalisé par Antoine Besançon, sculpteur et peintre langrois, vers 1770. Le programme initial est une Allégorie de l’Abondance, composée de trois putti (petits enfants) accompagnés de fruits et de légumes (partie droite) et de poissons avec crustacés (partie gauche). La façade du portail est, pour sa part, animée de bossages continus en table. L’agencement arrondi du porche permettait aux voitures de ne pas avoir à manoeuvrer dans la cour et de pouvoir repartir une fois les passagers déposés. Remarquez la balustrade et les vases fleuris sculptés qui complètent l’ensemble.
(Source : Service patrimoine – Pays d’art et d’histoire)