Un mois supplémentaire pour le sanglier

Dans certains départements, il sera possible de chasser le sanglier jusqu’à fin mars c’est-à-dire un mois supplémentaire. La décision n’est pas prise concernant la Haute-Marne.

Un décret paru jeudi 30 janvier au Journal officiel prévoit de permettre aux préfets qui le jugent nécessaire de prolonger l’ouverture de la chasse au sanglier jusqu’à fin mars. C’est-à-dire un mois de plus. L’objectif de cette mesure exceptionnelle est de réduire les populations de sangliers trop importantes sur le territoire national après plusieurs années d’une reproduction et d’une fructification excellentes.

Pour l’heure, la Fédération des chasseurs de la Haute-Marne (FDC 52) n’a pas encore pris position sur cette option. Le but étant de se consacrer pleinement aux prélèvements jusqu’à fin février. « Rien n’est décidé pour l’heure », observe Thomas Corvasce, président de la FDC 52. Il tient à détailler les chiffres relatifs aux prélèvements de la saison en cours : « Nous sommes déjà à un peu plus de 12 000 sangliers prélevés, soit 2 100 sangliers de plus que la saison dernière à la même époque. Nous allons être sur une base de 15 000. Cela fera environ 30 % de plus que l’année dernière et cela correspond à ce que j’ai demandé aux chasseurs », observe le président.

Les chasseurs ont joué le jeu

« Le rut a été tardif du fait de l’absence de fruits forestiers, les laies viennent d’être couvertes mais on va sans doute être dans un cycle plus normal par rapport aux super reproductions des trois dernières années. » Cela constitue à son sens un argument pour ne pas prolonger la chasse au-delà du 29 février. « Les chasseurs ont joué le jeu, je ne suis pas certain que le dispositif du mois de mars apporte beaucoup de choses s’ils continuent jusqu’à la fermeture sur ce rythme », reprend le président de la FDC 52. Dans le choix de ses mots, on a le sentiment que le président Corvasce n’est pas favorable à une prolongation de la chasse au sanglier jusqu’au début du printemps… Du moins en Haute-Marne.

Pour les situations exceptionnelles

« Dans mon esprit, c’est plus un dispositif exceptionnel pour faire face à des cas particuliers. La régulation se fait pendant l’hiver, le printemps est synonyme de renouveau et les chasseurs ne sont plus dans la chasse », conclut-il.

Effectivement, nombre de chasseurs ne sont pas chauds du tout pour chasser un mois supplémentaire. Le sujet provoque des débats de plusieurs ordres. Pour les uns ce serait un moyen de réduire les populations de sangliers trop importantes et les dégâts dans les cultures. Pour d’autres c’est aller trop loin, notamment dans une période où les laies ne sont pas loin de mettre bas. Quant aux non-chasseurs, ils s’insurgent d’une possibilité de prolongation aux beaux jours avec des restrictions pour les promenades en forêt…

S. C. S.