Lionel Thomassin : un livre de souvenirs paysans
Chauffourt a renoué avec son passé, le temps d’une présentation littéraire, en invitant un enfant du village, porteur de mémoire. Sur la terrasse ombragée devant la salle des fêtes Laurent-Thomassin, Lionel Thomassin, le fils, a présenté en avant-première son livre “Les Battages, poussières d’antan”, issu des souvenirs de son père qui relate en 18 chapitres les pratiques agricoles d’autrefois
. Ce jeudi 8 juin, Lionel Thomassin était accompagné de son éditeur Francis Zahnd des éditions Liralest Le Pythagore. En présence de sa maman Bernadette, 92 ans, et de ses sœurs Cathy et Agnès, a expliqué, devant une assemblée venue nombreuse, la naissance de ce recueil.
Tout d’abord, il évoque son père, Laurent Thomassin, illustre personnalité du village, puis du canton. Ce dernier, paysan de métier, se découvre une passion pour l’écriture, qu’il pratique dans un premier temps par la correspondance locale à La Haute-Marne Libérée, puis par la suite en tant que journaliste à l’agence de Langres. Raconter la vie paysanne devient son sujet de prédilection. Il n’aura cesse de penser que le travail de la terre fait partie de la grande histoire de l’homme, qu’il faut en témoigner pour ne pas oublier. Ainsi, il écrit un premier manuscrit dans les années 60. Trois exemplaires tapés au carbone, dont un à destination des Archives départementale. Soixante ans plus tard, son fils le reprend à l’identique, l’écriture est belle, simple et chargée de vérités. La même envie de mémoire le pousse à éditer ce récit de vie paysanne faite de dures labeurs et de solidarité.
Francis Zahnd reprend la parole pour présenter ses éditions, et pour affirmer son soutien à la famille de l’auteur, lui-même, enfant du Bassigny, et lié à la famille Thomassin depuis longue date.
La présentation terminée, les échanges sont nombreux, mêlant souvenirs d’anecdotes et interrogations sur l’auteur, son parcours ainsi que la trace qu’il a laissé à Chauffourt. Le verre de l’amitié est partagé autour de discussions nostalgiques. Les Battages comme un recueil d’anciennes images locales, une poussière de mémoire, un germe de souvenirs inscrit à jamais sur feuille blanche.