“Un jour, un oiseau”, le milan noir
Le milan noir passe inaperçu et est le plus souvent confondu avec la buse variable. Même si sa taille et son envergure s’en rapprochent, sa queue triangulaire et son écologie l’en distinguent fortement.
Les deux sexes sont identiques et possèdent un plumage qui paraît uniformément sombre quand on l’observe trop rapidement. Il est pourtant brun sur le dessus tandis que le dessous, plus roux et strié de noir, tire sur le gris. La tête est blanc brunâtre strié de brun.
Les adultes sont très fidèles aux sites de reproduction et nichent sur les lisières forestières bordant les zones de prairies ou les plans d’eau (lacs et étangs). En période de reproduction, on peut facilement observer sur certains secteurs des concentrations de dix à quinze oiseaux de cette espèce charognarde derrière les faucheuses et moissonneuses (foin, luzerne…).
Le vautour champenois
Les premiers oiseaux arrivent début mars et des parades aériennes spectaculaires et démonstratives débutent alors. La construction du nid est immédiate et la ponte rapide. Les premiers envols de jeunes se déroulent fin juin. La migration post-nuptiale estivale est fulgurante avec des groupes de plusieurs dizaines voire centaines d’oiseaux observés en stationnement sur les zones les plus favorables (décharges par exemple). Les observations sont plus rares en septembre et exceptionnelles en octobre. Charognard, se nourrissant d’animaux morts le milan noir est une espèce très vulnérable aux empoisonnements volontaires (Carbofuran) ou indirects lors des campagnes d’empoisonnement des campagnols (bromabiolone, pesticides…). Il n’aspire pourtant qu’à jouer son indispensable rôle d’éboueur naturel.
Christophe Hervé
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