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Un jour sans pour Mélanie Legoux-Clément

Mélanie Legoux-Clément, cinquième, samedi, a été à nouveau dominée par la Japonaise Koga à Paris. (Photo : N. C.)

Mélanie Clément (-48 kg), tête de série N°1 du tournoi de Paris, samedi 5 février, doit se contenter de la cinquième place. Après une journée moyenne, sans sensation, la Marnavalaise n’a jamais réussi à s’exprimer.

Contrairement à la plupart de ses sorties internationales depuis quelques années, la Marnavalaise Mélanie Legoux-Clément, dixième mondiale, et engagée samedi 5 février, à son huitième tournoi de Paris, n’a pas décroché de médaille.

La faute à la Mongole Bavuudorj, une illustre inconnue, finalement deuxième derrière l’intouchable Japonaise Tsunoda, et à la Japonaise Koga, une référence de la catégorie, vice-championne du monde, et qui avait déjà dominé deux fois, à Paris, la protégée de Lucie Décosse, dont c’était la fin de la collaboration qui a été fructueuse malgré l’échec des Jeux face à Shirine Boukli.

S’il y a eu des choses intéressants par intermittences, celle qui s’entraîne entre Reims et l’INSEP n’a jamais trouvé la bonne carburation sur le tapis de l’Accor Hotels arena qui retrouvait son public. « Mon judo n’était pas là. Je n’avais pas de sensation, pas de ‘’peps’’, j’étais monotone sur tout, notamment sur les mains. Je ne déclenchais pas mes actions », résume lucidement la judoka haut-marnaise de 29 ans, qui restait sur deux podiums à Paris, avec le bronze en 2020 et l’argent en 2021. Et qui est aussi médaillée de bronze aux championnats d’Europe, l’an passé.

« Une erreur qui coûte cher » contre la Mongole

Contre la Mongole, 136e mondiale, en quart de finale, alors que cette dernière a deux pénalités, Mélanie se fait surprendre.

« Mon adversaire vient à l’attaque dans l’attaque. C’est une erreur de ma part. Je savais qu’il ne fallait pas lui tourner le dos. Je me fais déborder sur les mains, ce que j’avais beaucoup travaillé ces derniers temps, et je me retrouve au pied du mur. C’est une erreur qui coûte cher », poursuit la Bragarde, qui avait un tableau assez ouvert, en l’absence pour Covid de Shirine Boukli et de la présence des deux Japonaises dans l’autre moitié.

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Tout n’est cependant pas à jeter, notamment contre l’Argentine Perafan, en repêchage, et la jeune Cubaine au premier tour. « Il y a eu des bonnes choses, peut être une minute trente correctes, et après, c’est revenu un peu plat. Je ne saurai même pas l’expliquer. Vendredi, j’étais bien. Cela allait à l’échauffement. Et puis, arrivée sur la surface, il n’y avait pas de judo », résume amèrement Mélanie Legoux-Clément

Belle bataille à trois Françaises en perspective

Contre Koga, en place de trois, il y a moins de regrets.  « C’est surtout sur le sol qu’elle me domine. Il y a deux séquences qui y vont, la première, je m’en sors, pas la deuxième. Pourtant, j’ai essayé de rester debout, de ne pas m’avancer trop dans mes attaques, et ne pas me jeter sur la première comme en finale, sur la première action. Sur ses attaques, elle arrive à reprendre rapidement l’initiative. Je suis un peu trop lente pour revenir sur l’action », résume Mélanie Legoux-Clément, triste de ne pas pourvoir communier avec le public parisien.

« Je viens ici à Paris pour faire des médailles. Cela montre qu’il y a encore du travail. C’était un jour sans. Je ne vais pas me mentir. Cela m’arrive peu souvent. J’ai fait des combats, mais il y a du travail », enchaîne la judoka, qui connaîtra en début de semaine prochaine son programme.

« Il y a Tel Aviv dans deux semaines, mais je ne pense pas que je sois dessus. Il faut être logique. Shirine n’a pas pu combattre et Blandine Pont fait trois médailles en trois sorties. On va attendre et voir quelle sera la suite des événements. Cela va être une belle bataille. J’ai besoin d’enchaîner pour avoir les sensations et je n’ai pas pu faire de compétition depuis novembre et Abu Dhabi. On n’a pas eu la chance de partir en stage. Il va y en avoir un à Paris dans les jours qui arrivent. J’espère retrouver des sensations », conclut Mélanie Legoux-Clément, qui devra sans doute dominer les deux gros morceaux tricolores pour voir ses premiers Jeux, dans deux ans, à Paris. La route est encore longue.

Nicolas Chapon

n.chapon@jhm.fr

L’éclaircie Amandine Buchard

Samedi, dans une belle ambiance, avec le retour du public sans jauge en intérieur, Amandine Buchard, vice-championne olympique, s’est imposée en -52 kg contre la Kosovare Krasniqi. Le cinquième succès a été arraché de haute lutte – plus de trois minutes de golden score – par la championne. Cela a été le seul succès tricolore de la journée. Il y a eu en plus cinq médailles de bronze : Blandine Pont (-48 kg), Luka Mkheidze (-60 kg), médaillé de bronze aux JO de Tokyo, Priscilla Gneto (-57 kg) et Sarah-Léonie Cysique (-57 kg) et Benjamin Axus (-73 kg). Place ce dimanche 6 février aux catégories les plus lourdes, en l’absence de Teddy Riner.

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