Un jeu de piste dans la cité bragarde pour l’intégration
Dans le cadre de la Semaine de l’intégration, une course d’orientation était organisée par le Prahda, mercredi 18 octobre. Une quarantaine de primo-arrivants y ont participé, répartis en quatre équipes, à la recherche d’indices pour découvrir les différents endroits de la cité bragarde.
Mercredi 18 octobre, 14 h 45, Saint-Dizier. Le long du Jard, un groupe d’une dizaine de personnes marche à grands pas, en direction de la rue Godard-Jeanson, quelques instants après un passage par le Théâtre. Petits sacs, bouteille d’eau à la main, affichettes plastifiées sur lesquelles sont imprimés des pictogrammes… C’est une véritable course d’orientation qu’ils mènent dans les rues de Saint-Dizier. Une initiative originale organisée à l’occasion de la Semaine de l’intégration des étrangers primo-arrivants (lire l’encadré).
Découvertes
Aux manettes de ce temps fort, on retrouve les responsables du centre d’accueil du Prahda (Programme d’accueil et d’hébergement des demandeurs d’asile). « Au cours d’une réunion avec plusieurs associations du département, on s’est rendu compte que les demandeurs d’asile ne connaissent pas forcément la ville. Avec ce jeu de piste, c’était une belle occasion de leur montrer tout ce qui existe à Saint-Dizier », explique Amandine Decalonne, directrice hébergement adjointe du Prahda, installé à Bettancourt-la-Ferrée, et géré par Adoma.
Le site fait office de point de départ d’une boucle longue de 7 kilomètres. Trente-neuf participants sont répartis en quatre équipes. Une bonne moitié des personnes est issue du centre d’accueil du Prahda, les autres de structures locales comme la résidence sociale du Clos-Mortier et l’Ahmi (bâtiment Junon, au Vert-Bois). Ce sont justement les membres de cette dernière que nous croisons en cours d’épreuve. « Ils ont un bon rythme », sourit Irène, bénévole depuis cinq ans qui enseigne le français. « Depuis quelques mois, nous avons une vingtaine de jeunes Afghans. C’est difficile, mais ils ont déjà fait des progrès formidables », partage-t-elle, admirative.
Partage
Au départ de Bettancourt-la-Ferrée, chaque groupe devait trouver un indice permettant d’accéder au lieu suivant. Des lieux associatifs, administratifs ou culturels, afin de mieux connaître la cité bragarde : commissariat, médiathèque, cinéma, mairie, théâtre, Pôle emploi, Abi-52 et pour finir aux Restos du Cœur. L’association a d’ailleurs prêté gracieusement ses locaux pour la remise des prix et un temps de convivialité entre tous, après un ultime questionnaire préparé en six langues différentes.
Le bilan est plus que positif. « C’était vraiment très bien », confie Yasmina, une participante du jour qui apprend le français auprès de l’Ahmi. « Cela a permis à tous de se rencontrer, de s’appuyer sur leurs liens ou auprès de personnes extérieures. Nous referons certainement cette animation dans le futur, pourquoi pas annuellement », conclut Amandine Decalonne.
Louis Vanthournout
L’intégration par l’animation
C’est la troisième année que la Semaine de l’intégration des étrangers primo-arrivants est organisée en France. En Haute-Marne, quatre temps forts sont proposés à cette occasion pour découvrir les neuf étapes qui constituent le parcours d’intégration de personnes arrivant dans l’Hexagone : l’apprentissage du français, les valeurs de la République et la citoyenneté, l’accès à l’emploi, à la mobilité, au logement, à la santé, à la culture et au sport, l’engagement citoyen et le programme Agir (Accompagnement global et individualisé des réfugiés).
Après un concours d’éloquence à Langres le lundi (voir JHM quotidien du 17 octobre) et ce jeu de piste à Saint-Dizier le mercredi, c’est à Chaumont que les ultimes animations sont proposées. Jeudi, une présentation de portraits a permis de découvrir des champions sportifs issus de différents pays, avant que les participants ne puissent s’essayer aux disciplines sportives évoquées. Le dernier rendez-vous a lieu ce vendredi, avec une exposition de créations artistiques réalisées par des primo-arrivants.