Un Indrien dans la ville
POLITIQUE. Maire de Châteauroux (dans l’Indre) et président des Villes de France, Gil Avérous s’est rendu à Saint-Dizier ce vendredi 17 février. La première étape d’un tour de France en vue de proposer des solutions pour la réindustrialisation des villes moyennes.
Saint-Dizier, ville départ du tour de France ! On ne parle pas de la plus grande épreuve cycliste du monde – venue pour la dernière fois en 2003 – mais du périple du président de Villes de France, Gil Avérous. Cette association qui a vu le jour il y a plus de 30 ans, s’adresse aux villes moyennes entre 10 000 et 100 000 habitants.
Cette strate s’explique par des problématiques similaires qui les ont touchées et les touchent encore. « Nos villes ont souffert de la désindustrialisation, de l’étalement urbain. Mais nous connaissons aujourd’hui une nouvelle attractivité », remarque celui qui est avant tout maire de Châteauroux (44 000 habitants).
Renaissance
Ce tour de France des villes moyennes ou « intermédiaires », s’achèvera dans un premier temps au Creusot, en juillet. L’objectif principal est de maximiser les rencontres de terrain pour la réindustrialisation des villes moyennes (lire dans nos pages Département). Le choix de Saint-Dizier comme point de départ n’a pas été fait au hasard pour le président de l’association : « C’est symbolique. Des actions concrètes ont été réalisées récemment, comme les Halles. Cela peut servir d’exemple pour les autres communes du réseau Villes de France. » Des Halles visitées, comme le cœur Gambetta, les bords du canal, la gare, l’ancien hôpital transformé en maison de santé et une entreprise de chaudronnerie.
Saint-Dizier qui fait partie des quelque 200 villes adhérentes de l’association. Un navire qu’elle a rejoint en 2020, suite à l’élection de Quentin Brière comme maire. « Les villes comme les nôtres ne doivent pas rester seules. Nous avons besoin de relais et de lobbyings à plus grande échelle », justifie l’édile. Ce qui se traduit par des échanges et le partage d’un réseau de partenaires dont fait partie FDJ (qui compte 17 points à Saint-Dizier), qui pourrait être sollicitée à l’avenir pour des projets ou évènements.
Centre-ville
Pour l’association et Gil Avérous, la zéro artificialisation nette est un atout car « elle contribue à resserrer les activités de la population. C’est au bénéfice de la vie de centre ». C’est peut-être le cas à Châteauroux, mais pour l’heure, ça ne saute pas aux yeux ici. Il faut dire que la démarche demeure récente (2018) avec des objectifs à long terme (2050).
Le maire indrien poursuit son raisonnement en évoquant le taux de vacance, problème qui touche le centre-ville bragard. « Si on n’a pas des habitants, on n’est pas près de rouvrir les commerces. On peut inverser la spirale en ramenant de l’activité et en proposant des logements qui correspondent aux attentes actuelles. » Sans la citer directement, le président de Villes de France évoque la friche (qu’il a forcément vu au cours de sa visite) comme un atout et apporte une idée sur un plateau. Avis aux promoteurs ?
Louis Vanthournout