Un immeuble s’effondre dans le centre historique de Langres
Le numéro 7 de la rue Cardinal-Morlot à Langres, qui faisait l’objet de travaux de consolidation, s’est effondré, ce jeudi 9 juin, juste après midi. Rapidement intervenus sur les lieux, les sapeurs-pompiers ont bouclé la rue et évacué les habitants des immeubles adjacents.
Il était un tout petit peu plus de midi, ce jeudi 9 juin, lorsqu’un grand fracas est entendu par tous les riverains de la rue Cardinal-Morlot à Langres. En quelques secondes, l’évidence s’impose : l’intégralité de l’intérieur du n°7, qui était alors en chantier, s’est effondré.
Ce bâtiment faisait, en effet, l’objet de travaux de consolidation, en vue de la future déconstruction du n°5, en situation de grande fragilité… Très rapidement appelés et arrivés sur les lieux, les sapeurs-pompiers de Langres ont immédiatement procédé à la sécurisation du périmètre et à l’évacuation des immeubles voisins et situés en face, devant un risque potentiel d’effondrement total. Les habitants des numéros 9, 10 ou encore 14 ont été priés de quitter les lieux. En tout, ce ne sont pas moins de 42 soldats du feu qui ont été mobilisés, sous l’autorité du capitaine Benoît Kipper, commandant le centre de secours de Langres.
L’une des premières priorités des sapeurs-pompiers a ensuite été de s’assurer que personne n’était présent dans l’édifice isolé. A la suite de signalements des voisins, qui les ont informés que des ouvriers étaient régulièrement présents ces derniers jours, ils ont joint l’entreprise en charge des travaux, qui a indiqué qu’aucun de ses employés ne travaillait sur ce chantier ce matin. « Nous devons lever tout doute », a, cependant, fait valoir le capitaine Kipper qui a décidé de faire intervenir une équipe cynophile de Besançon. Celle-ci a été transportée vers Langres en urgence, par hélicoptère. Le chien, un malinois, a pu confirmer qu’il n’y avait de toute évidence, et fort heureusement, personne sous les décombres.
Les pompiers ont également procédé à une « première évaluation bâtimentaire », comme l’a précisé Benoît Kipper, qui s’attendait dès lors à « une intervention longue durée ». La grande échelle a été déployée pour un premier examen sommaire depuis une position aérienne. Les services de secours ont également mis en service un drone qui a permis de prendre des clichés précis de la situation. Au sol, un détecteur des mouvements au sein de la structure a été disposé, et a régulièrement lancé des avertissements sonores d’alerte. Un expert judiciaire architecte, Jean-Claude Merger, est arrivé durant l’après-midi pour procéder à une évaluation de la gravité de la situation. Les riverains n’ont, en conséquence, pas été autorisés à regagner leur habitation, et ce jusqu’à nouvel ordre. Présents sur place tout au long de la journée, le maire, Anne Cardinal, le directeur général des services de la Ville et du Grand Langres, Jean-Marc Clément, ainsi que divers personnels des services techniques et Urbanisme, ont suivi l’évolution de la situation et travaillé à de possibles relogements pour les sinistrés qui n’auraient pas de solution immédiate.
Un périmètre précis et complet de sécurité devrait être établi dans les prochains jours, pour déterminer qui pourra ou non rejoindre son habitation. En attendant, la solidarité langroise a, comme souvent, fait merveille : Le Bistrot de l’Atelier a accueilli les riverains et leur a offert sandwichs et boissons. La Ville, quant à elle, a mis en place un numéro d’urgence à destination des sinistrés pour les accompagner dans leurs démarches, au 03.25.86.86.78.
Nicolas Corté
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