Un huitième portrait de femme au Grand-Jardin
L’exposition qui se tient actuellement au château du Grand-Jardin rend hommage à neuf femmes qui ont trouvé l’inspiration dans le Vallage. Après la découverte de quatre portraits le 28 juin et de trois autres ensuite, un huitième a été dévoilé vendredi 2 septembre.
Lors de l’inauguration, Lise Peter et Julie Piront pour la partie histoire et Yann Denès, l’artiste local qui reproduit les portraits à partir d’images, de peintures ou de photos, avaient indiqué que cette exposition était évolutive. C’est-à-dire qu’après avoir dévoilé les portraits d’Antoinette de Bourbon, première duchesse de Guise, d’Emilie Le Tonnelier de Breteuil, marquise du Châtelet, de Marie-Séraphine de l’Annonciade et de Marguerite Humblot-Ferry, les cinq autres le sont progressivement. Ont ainsi été découverts ensuite ceux de Jeanne Desoutter, de Colette Bolot, d’Aline Bienfait et vendredi 2 septembre, celui de Jeannine Nauche-Eyrolles. Rien ne prédisposait Jeannine Nauche, née à Uzerche en Corrèze en 1935, à s’installer un jour à Doulevant-le-Château. « C’est pourtant dans ce bourg qu’elle a acquis un office notarial à la fin des années 1960 qu’elle a tenu durant 26 ans. Élue maire à trois reprises, elle a doté le village de nouvelles infrastructures », a expliqué Julie Piront en accueillant les invités à l’inauguration du portrait. Venu d’Aix-en-Provence où il exerce la même profession que sa mère, Jean-Jacques Eyrolles se souvient qu’à cette époque ce métier était essentiellement masculin. « C’est la raison pour laquelle elle signait JP », a raconté son fils. Habitant Charmes-la-Grande, Jean-Luc Lizambert reconnaît avoir apprécié les compétences et le relationnel de cette femme notaire qui, dès son installation a fait ses preuves en négociant le bail permettant l’installation de la société Eurofence, une entreprise spécialisée dans la fabrication de clôtures qui s’est installée en périphérie du village en 1972. Désirant aussi s’impliquer dans la vie du village, Jeannine a été élue maire en 1977, année de son divorce. Haut-Marnaise d’adoption, elle a occupé cette fonction jusqu’en 1995 tout en assurant l’éducation de ses deux enfants. Outre le souvenir très fort qu’elle a laissé dans les mémoires des habitants de Doulevant-le-Château, Jeannine Nauche-Eyrolles a laissé d’autres traces dans le village. On lui doit notamment la construction de la salle des fêtes (1986) et de l’école (1995) qui porte son nom. Très attachée au village, Jeannine aurait aimé pouvoir y vivre sa retraite, mais elle est décédée en 1996 des suites d’une longue maladie.
Le neuvième et dernier portrait, celui de Jacqueline Hanin, sera dévoilé le 16 septembre. Au complet, l’exposition restera ouverte au public jusqu’au 1er novembre.