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Un grand Français libre : le capitaine Guillaumet

Les volontaires d’Océanie sont partis dès mai 1941 pour rejoindre les troupes de la France libre. (Photo ministère des Armées).

Histoire. Il y a 80 ans, en janvier 1942, l’Eurvillois Robert Guillaumet rejoignait l’état-major de la France libre en Angleterre. Il a été surtout l’un des artisans du ralliement au général de Gaulle des Calédoniens qui allaient s’illustrer à Bir Hakeim.

Parmi les grandes commémorations de 2022, il y aura le 80e anniversaire de la bataille de Bir Hakeim, livrée du 27 mai au 11 juin 1942 par les Français libres du général Koenig contre les troupes italiennes et allemandes. Une des unités qui s’est illustrée dans le sable de Libye était le Bataillon du Pacifique, dont un des officiers – s’il ne s’est pas battu à Bir Hakeim – était un Haut-Marnais, le lieutenant Guillaumet.

Robert Guillaumet est né à Eurville le 21 août 1910. Son père était un instituteur en poste à Lavilleneuve-au-Roi, sa mère était une Eurvilloise. Ingénieur géologue, il est embauché par la société Nickel à Nouméa et arrive en Nouvelle-Calédonie en mars 1939. Mobilisé comme lieutenant d’administration de réserve en septembre 1939, Guillaumet est de ces officiers qui, à la suite d’un autre Haut-Marnais, le Bourbonnais Henri Sautot, gouverneur des territoires d’Océanie, se rangent dès 1940 derrière le général de Gaulle.

Chef de bataillon

Le lieutenant Guillaumet commande une compagnie du Bataillon du Pacifique, constitué de volontaires tahitiens et calédoniens, qui prennent la mer pour rejoindre les troupes de la France libre le 5 mai 1941. Avec ses hommes, l’officier eurvillois se bat en Syrie, avant d’être affecté, le 29 janvier 1942, à l ‘état-major des Forces françaises libres, à Londres.

Il fait campagne ensuite ensuite en Tunisie puis, nommé capitaine, reçoit le commandement de la compagnie hors rang du Bataillon de marche n°4. C’est la campagne d’Italie. Le capitaine Guillaumet est cité pour avoir, à l’âge de 34 ans, pris le commandement de son bataillon, orphelin de chef, et l’avoir conduit au combat du 17 au 27 mai 1944.

Légion d’honneur et Silver star

C’est enfin la libération de la France. Revenu à la vie civile, Robert Guillaumet, notamment titulaire de la Légion d’honneur, de la médaille de la Résistance, de la médaille coloniale « Bir Hakeim – Tunisie », de la Silver star américaine, terminera sa carrière comme colonel de réserve, président de l’amicale de la 1ère division française libre. Décédé à Aix-en-Provence en 2001, il a été l’artisan de l’inauguration du monument dédié au maréchal Koenig, à Paris.

L. F.

Sources : archives du club Mémoires 52 ; renseignements communiqués par son fils Philippe au site Français libres.net

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