Un foyer de jour pour les enfants togolais de la rue
Etudiant en bachelor conduite de projets de développement et solidarité à l’IFF Europe Angers, Mathieu Perrard, Nord-Haut-Marnais, et sept de ses camarades ont monté un foyer de jour pour les enfants de la rue au Togo, en Afrique.
Etudiant en bachelor conduite de projets de développement et solidarité à l’IFF Europe, Mathieu Perrard a mené à son terme un projet humanitaire intitulé foyer de jour, en collaboration avec sept camarades. A la recherche de financement pour pérenniser ce tiers-lieu, il a présenté ce dernier.
Avec l’association d’étudiants Graines en vie, Mathieu Perrard et ses camarades ont monté un foyer de jour à destination des enfants de la rue dans la capitale du Togo, Lomé. Qu’est-ce qu’un enfant de la rue ? « C’est un enfant qui ne va pas à l’école et qui traîne dans la rue. Ils ne sont pas spécifiques isolés ou orphelins. Simplement, le contexte familial est compliqué », explique-t-il.
En lien avec une association locale
« Nous sommes rentrés en contact avec l’association SOS Impact International Togo qui accompagne les jeunes de Lomé. Leur responsable nous a missionnés pour développer ce foyer. Grâce à l’aide de leur bénévole, nous avons fait un questionnaire à destination des enfants de la rue pour connaître leurs besoins », raconte le jeune étudiant. Ouvert de 9 h à 16 h, le foyer de vie peut accueillir au maximum une vingtaine d’enfants âgés de 4 à 14 ans. « Ce lieu n’a pas comme vocation de remplacer la cellule familiale ou l’école », souhaite préciser Mathieu Perrard. La journée au foyer s’organise en deux temps. « Tout d’abord, le matin, nous offrons, aux enfants, un petit-déjeuner. Il s’agit du repas le plus important de la journée. Les animateurs leur proposent des animations ludiques. Ces activités ont pour but de créer des liens sociaux entre les enfants des quartiers (scolarisés) et ceux de la rue », déclare le Nord-Haut-Marnais. L’après-midi est dédié à la pédagogie et à l’ouverture vers le monde à travers des projections de films et des animations.
Un retour à l’école
« Nous avons noué des liens avec des ONG locales (Organisations non gouvernementales) afin d’avoir du matériel et des ressources humaines pour pouvoir proposer un maximum d’animations aux enfants », rajoute-t-il. A travers ce foyer, les étudiants souhaitent construire un partenariat avec des écoles togolaises.
« Aujourd’hui, les Togolais doivent payer pour aller l’école. Avec ce partenariat, nous voulons permettre, aux enfants de la rue de reprendre le chemin de l’école à moyen ou long terme. »
Des financements à trouver
Comment pérenniser ce projet ? C’est la grande question que se posent Mathieu et ses camarades. « Nous appelons les particuliers et les entreprises à nous faire un don afin de pouvoir maintenir ce foyer qui est essentiel aux jeunes Togolais. A l’avenir, nous souhaitons salarier nos bénévoles afin de pouvoir les former et offrir un meilleur accompagnement aux jeunes en difficulté. » Cette année, les bénévoles ont lancé un projet de poulailler. « La première année ne sera pas rentable. Lors de la seconde année, ce projet devrait rapporter entre 3 500 et 4 000 € qui serviront à maintenir ce tiers-lieu », conclut-il.
Corentin Gouriou