Un enchantement musical
Les 2 et 3 juillet, le parc de la commune de Corgirnon a retenti des sonorités chaudes et enjouées des instruments enseignés à l’école de musique de la Lyre. Il a aussi accueilli les voix enfantines qui y ont chanté les différents thèmes du “Carnav’jazz des animaux”. La centaine d’élèves de l’école de musique de la Lyre était là pour une fin d’année au zénith avec concerts des classes instrumentales, des classes d’orchestres, en ouverture du projet d’école de l’année, prestation phare des deux journées.
Ce n’était pas le parc de Yellowstone et ses totems, mais celui de Corgirnon et son allégorie des animaux était le cadre idyllique pour ces deux journées en musique et leur “Carnav’jazz des animaux” ! Les flûtistes de Marie-Lou Jouanny, les trombonistes-tubistes de Nicolas Cardot, les trompettistes de Clément Martin, les saxophonistes de Sophie Tétard et ceux de Damien Bonnin, les percussionnistes de Blaise Bailly, les cornistes de Christophe Guenon, les hautboïstes de Pierre-Alain Fallot, les clarinettistes de Charlotte Carpita et les contrebassistes à cordes de Benoît Devanne ont réjoui, amusé, ému leur public de parents et amis. Les auditions sont de vrais concerts, préparés de longue date, avec sérieux et persévérance et sont la toute première prestation publique des débutants, comme Robin, en saxophone. Le cru 2022 a été l’occasion de « regroupements amicaux, fraternels, familiaux », chez les hautbois, clarinettes et trombones. Il a offert un récit musicalisé, joué par la classe de clarinettes, à laquelle se sont jointes une flûte et une corniste. Les cors d’harmonie se sont amusés à un quizz sur un répertoire de bandes originales cinématographiques, où, dit Christophe Guenon, « Nous nous faisons plaisir parce que du cor, il y en a ! » Les “percus” ont tous pris les baguettes des claviers, pour un répertoire de variété apprécié de l’auditoire. Outre le classique, la contrebasse à cordes s’est déclinée en rock-métal, en percussion et en une chanson composée, écrite et interprétée par Roxane, de sa propre initiative. La nombreuse classe de flûte, qui compte une des deux doyennes parmi les élèves, s’est produite en duos, trios, pour triompher en un ensemble de onze interprètes. Tout comme les classes d’orchestre, les interprétations en classes complètes sont l’archétype des prestations intergénérationnelles qui sont l’essence de La Lyre. Comme la “Paleo Samba”, l’exprime « Quand vient la samba, quand le jazz est là, on oublie nos âges et nos différences (…) Comme ils sont beaux ces moments où nous avons tous 20 ans ! Il est vraiment de bon ton de mélanger les générations ». Ce qui ramène au projet d’école : “Le Carnav’jazz des animaux” : une « grande fantaisie jazzoologique » de Pierre-Gérard Verny, inspirée du “Carnaval des animaux” de Camille Saint-Saëns. Cette fable musicale « traînait dans sa tête et ses tiroirs depuis très longtemps », dit Aude Brisard, chef de chœur, professeur de formation musicale. Lorsqu’il a fallu choisir un thème pour le grand spectacle de fin d’année, sa proposition a reçu l’adhésion unanime de tous ses collègues. Depuis septembre, les cours de solfège ont permis aux élèves de s’approprier la musique, mais surtout les paroles, exigeant une diction et une articulation parfaites. Ils ont travaillé leurs partitions pendant plus ou moins 35 heures.
Pour le jour “J”, Loretta a narré l’histoire, la chorale de la Lyre était accompagnée par les professeurs d’instruments de l’association et une pianiste. Un vrai régal de voir les jeunes chanteurs lancer les mélodies douces ou endiablées, en scat, en rimes, le sourire aux lèvres et dans les yeux !
Le public ne s’y est pas trompé, les nombreux vivats et acclamations ont récompensés élèves et professeurs à la mesure de leur travail, de leurs efforts et de leur persévérance.