Un éclairage intéressant sur les vitraux du XIX siècle
Une trentaine de personnes ont assisté jeudi 18 avril en soirée, à la salle des fêtes, à la conférence intitulée “Un art retrouvé : le vitrail du XIXe siècle en Haute-Marne et en France”, organisée par l’association des Amis de la chapelle Saint-Aubin et donnée par l’historien Philippe Delorme au profit de la restauration de l’édifice. Après un rappel historique plus ancien, Philippe Delorme s’est intéressé à la période allant de 1855 à 1920, à l’aide d’illustrations. Il a mentionné que les vitraux présentent souvent le pape « alors que depuis 1302 et Philippe le Bel, l’église de France se disait indépendante du pape, “gallicane”, et même dressé contre le pape ». Les vitraux évoquent également une héroïne de l’histoire de France, Jeanne d’Arc, « oubliée depuis 400 ans ». « Ils nous parlent aussi du retour des ordres monastiques contemplatifs, considérés comme “inutiles” depuis le XVIIIe siècle », a poursuivi l’historien. Des vitraux qui rappellent les chrétiens à leur devoir d’action caritative, à l’exemple de sainte Elizabeth de Hongrie et de saint Vincent de Paul. « Ils mettent à l’honneur le très modeste saint Joseph, promu “patron de l’église universelle”. Ils nous parlent aussi des combats des tranchées et des morts de la terrible guerre de 14-18 », a souligné Philippe Delorme, citant quelques exemples haut-marnais. Dont un vitrail de saint Eloi, saint-patron de la métallurgie, en l’église Notre-Dame de Saint-Dizier, offert par le personnel des usines de Marnaval, et un vitrail “patriotique” représentant la guerre 1914-18 en l’église Saint-Martin de La Noue.