Un demi-siècle d’existence pour l’entreprise Raclot
Philippe Savouret poursuit son parcours autour des entreprises nogentaises et de leur histoire. Nous avons rencontré le fondateur de l’une d’elles située en zone industrielle. Elle vient de célébrer ses 50 ans au 1er janvier.
En 1972, André Raclot, alors polisseur, veut évoluer. Il discute avec Robert Mielle dont la boutique de chromage est située rue Leclerc que seuls les anciens Nogentais ont connue (en sous-sol à l’endroit du parking contigu aux ST). Celui-ci, à 68 ans, lui fait part de son désir de s’arrêter. André Raclot reprend l’atelier et se lance. On est le 1er janvier 1973. Du chrome, il passe à d’autres traitements comme l’or. En 1976, André Froussard (qu’on a évoqué dans cette rubrique le 16 octobre dernier) veut abandonner sa partie traitement de surface pour ne se consacrer qu’à sa création Plex-inox. André Raclot étend sa partie traitement. Mais il manque de place. C’est ainsi qu’en 1980, il s’installe en zone industrielle sur 500 m2. Mais la fameuse crise arrive à cette époque, il faut rechercher des clients, c’est ce que fait André Raclot. Il trouve un gros client à Dijon et de bouche-à-oreille, son carnet de commandes se remplit car il peut traiter des pièces très différentes en petites quantités et rapidement. Il fait le tour de France et même en Belgique. Il traite le bronze, l’or, le cuivre, le nickel, l’argent. De grandes marques nationales ou étrangères deviennent ses clients (par exemple les corps de stylo Waterman ou des tuyaux d’aspirateurs Hoover). Puis ce fut la folie des épinglettes (pin’s). L’entreprise en a traité des milliers.
Aujourd’hui, la gamme est moins importante (cuivre, nickel, chrome, dorure) mais trois lignes sont robotisées dont deux fonctionnent en 2/8. L’équipement fonctionnant au cadre ou en vrac permet de traiter 40 millions de pièces soit 600 tonnes par an pour des pièces de moins d’un gramme à 1 kg pour de la petite série à la très grande série.