Un de plus – L’édito de Christophe Bonnefoy
Et un de plus ! Un jour c’est à droite, l’autre à gauche. Hier, c’était à gauche. Enfin… pas à l’extrême, mais du côté socialiste. Mais ce socialisme qui était encore en vogue – même si Arnaud Montebourg se lance dans la présidentielle sans étiquette officielle -, lorsque l’homme était ministre du Redressement productif, avec François Hollande comme président de la République. Autant dire qu’on en entend déjà certains ricaner. Avec, dans la tête, une formule évidente : « C’est pas comme ça que la gauche va gagner ». Car de ce côté de la gauche, il ne reste plus grand-chose. Et on ne peut pas vraiment dire que le personnage à la marinière incarne des idées neuves, et plus globalement une nouvelle façon de faire de la politique.
Il promet une « remontada » industrielle, démocratique et écologique. D’accord. Mais si ce n’est un sens certain de la formule, on ne peut pas dire que de prime abord il se démarque de tous ceux qui pensent posséder une légitimité à se lancer dans la bataille. S’il tient bon le cap et n’annonce pas dans quelques semaines qu’il renonce, il ne fait nul doute qu’il précisera sa pensée, et en tout état de cause son programme. Mais il risque de n’être perçu que comme un faiseur de promesses. C’est d’ailleurs tout le problème de tous ceux qui ont les yeux tournés vers 2022. C’est en l’occurrence toute la problématique du monde politique dans son ensemble : savoir apporter du neuf, à tout niveau.
Bonnes ou mauvaises idées, prometteuses ou pas… Encore faudra-t-il arriver à entrevoir la ligne d’arrivée. Et là… Le problème est tout bonnement mathématique. Plus il y aura de candidats dans chaque camp, et plus les voix s’éparpilleront. Et on ne parle même pas du spectacle proposé par cette somme d’egos qui finit par diviser au sein de chaque camp…