Un CVB 52 aux multiples visages
Avec 55 points au compteur, le Chaumont VB 52 Haute-Marne réussit sa plus belle saison régulière parmi l’élite. Une performance qu’il doit à un collectif parfaitement huilé, et surtout aux multiples solutions qu’il offre à son entraîneur pour débuter chaque match… et pour en gagner une grande majorité.
Voilà désormais près de sept mois que toutes les équipes de la Marmara Spikeligue sont sur le pont. A trois journées de la fin de la saison régulière, le travail a notamment payé pour le Chaumont VB 52 Haute-Marne qui caracole toujours en tête du classement, avec sept points d’avance sur son dauphin nantais. Pour autant, un “sept” de base se dégage-t-il de l’effectif cévébiste ?
Une chose est sûre, cette saison, l’entraîneur Silvano Prandi a pu bâtir sa stratégie et son plan de jeu avec un collectif qui n’a pas bougé depuis août : peu de blessures et aucun besoin de “joker médical”, contrairement à certaines années passées. Comme il en a l’habitude, le coach italien du CVB 52 s’est servi de cette première phase pour mettre en place ses idées et ses consignes. Véritable “laboratoire” en vue des “play-off”, ces premiers mois de compétition ont vu la formation haut-marnaise monter en puissance et conserver une certaine régularité tout au long des 23 journées déjà écoulées du championnat.
Une “colonne vertébrale” immuable
Premier symbole d’un recrutement réussi pour le staff chaumontais à l’intersaison : la “colonne vertébrale” voulue par Silvano Prandi au coup d’envoi du championnat a rapidement trouvé sa place. Libéro, passeur, “pointu” : les trois titulaires du poste prévus au départ n’ont quasiment jamais changé au coup d’envoi. Si le chef d’orchestre Joseph Worsley a cumulé 23 titularisations, l’attaquant Patrik Indra n’est resté sur le banc au coup d’envoi qu’à deux reprises (à Poitiers et à Narbonne), tout comme le libéro Sebastian Closter (à Nice et face à Sète).
Des centraux interchangeables
Au centre, le trio “US” du CVB 52 a beaucoup évolué au fil des matches, grâce surtout à la performance des trois éléments capables de se relayer. Ainsi, Michael Marshman et Patrick Gasman comptent tous les deux 17 titularisations, contre douze pour Daniel McDonnell (gêné depuis le début de saison par une douleur à la hanche récurrente qui l’a obligé parfois à rester à l’écart). Sur les 23 matches de championnat, le duo “Marshman/Gasman” est apparu onze fois au coup d’envoi. Alors que les duos “Marshman/McDonnell” et “Gasman/McDonnell” ont été positionnés à six reprises chacun.
Du choix pour les “réceptionneurs/attaquants”
Enfin, au niveau des “réceptionneurs/attaquants”, Victor Cardoso, qui semblait le chef de file du quatuor au départ, confirme son statut avec vingt titularisations. Son association avec Niko Suihkonen a été tentée à douze reprises, celle avec Filip Sestan à huit reprises. Le duo “Sestan/Suihkonen”, lui, a été beaucoup moins privilégié par Silvano Prandi (trois fois). Enfin, Julien Lecat, lui, n’a jamais connu la moindre titularisation.
Des solutions multiples
Aujourd’hui encore, avec un groupe chaumontais au complet, bien malin l’adversaire qui prédira le “sept” de départ de l’entraîneur italien du CVB 52 avant le coup d’envoi. C’est d’ailleurs souvent un “casse-tête” pour les coaches qui affrontent l’équipe cévébiste. Pour preuve, Silvano Prandi n’a aligné le même “sept” de départ qu’à trois reprises : lors des deux premières journées, lors des 15e et 16e, et plus longuement entre la 17e et la 20e.
Des compositions de départ qui peuvent évidemment évoluer au fil d’un même duel, avec des solutions à tous les postes qui ont également déjà permis à Silvano Prandi de renverser des situations délicates en cours de match. Alors, qui débutera la 24e journée, samedi 9 mars à Paris, pour tenter d’aller décrocher officiellement la première place du championnat en fin de saison régulière ?
Laurent Génin
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