Un coup en haut, un coup en bas !
Le yoyo continue pour le Chaumont VB 52 Haute-Marne qui, après sa démonstration face à Cannes mardi dernier, a replongé, hier soir, à Poitiers avec une mauvaise nouvelle en prime : la blessure du passeur Raphaël Corre.
Il faudra attendre encore pour voir le Chaumont VB 52 Haute-Marne enchaîner une série positive. Hier soir, à Poitiers, les Cévébistes ont montré encore trop de limites au niveau de la régularité, faisant montre, en plus, d’une trop grande fébrilité dans les fins de set : trop pour espérer bousculer des Poitevins qui ont joué sans complexe.
C’est par un sérieux coup dur que débute d’ailleurs la rencontre pour les Chaumontais, puisque sur le premier point du match, le passeur Raphaël Corre est victime d’une entorse de la cheville et quitte aussitôt ses coéquipiers. Un incident qui, sur ces premières minutes, ne semblent pas perturber véritablement les Haut-Marnais. Ces derniers s’appuient essentiellement sur le duo “Atanasov/ Winkelmuller” pour mettre à
mal la défense poitevine (4-7). Une avance que les Cévébistes ne peuvent cependant conserver, la faute à une qualité de service médiocre, et surtout à l’inefficacité offensive de Marlon Yant, incapable de mettre un ballon à terre (14-14). Petit à petit, Poitiers, seulement grâce à un jeu beaucoup plus “propre”, prend logiquement l’ascendant sur une équipe visiteuse qui manque cruellement de réalisme. En prenant les com- mandes du jeu dans le “money time” (22-20), les locaux ont fait le plus dur, et s’imposent : 25-21 en 28’.
A l’entame du deuxième acte, le CVB 52 est toujours le premier en action (0-2). Mais les grandes difficultés haut-marnaises en réception limitent rapidement l’impact du jeu visiteur sur ce duel. La régularité poitevine au service fait la différence (11-9)… Jusqu’à ce que Martin Atanasov ne vienne asséner, à son tour, une série de “premières balles” décisives (13-17). Mais le mal chaumontais au filet perdure toujours : constamment mis en échec par le “block/défense” adverse, les Haut-Marnais peinent à creuser l’écart. Et les deux points d’écart à “21-23” ne sont pas suffisants pour clore les débats. Un contre sur Julien Winkelmuller et deux nouveaux ballons d’attaque non conclus par Marlon Yant font le bonheur des Poitevins : 26-24 en 31’.
Le CVB garde espoir
Le CVB 52 en a l’habitude, il fait le premier “break” du set (2-4), puis se fait tranquille- ment rejoindre au score par des Poitevins qui n’ont pas vraiment besoin de paniquer, tant le jeu cévébiste manque de justesse et de percussion (8-6). Les Cévébistes peuvent pourtant compter sur un Martin Atanasov exceptionnel que ses coéquipiers peinent à rejoindre au sommet de leur art. Le Bulgare, encore lui, porte son équipe à bout de bras (12-16). Et le CVB 52 en a bien besoin lorsqu’il atteint le “money time” avec seulement deux points d’avance (18-20). Avec l’aide d’un Ewoud Gommans dont l’énergie communicative permet un peu plus d’enthousiasme et de solidarité, le CVB 52 peut décrocher ce set de l’espoir : 22-25 en 27’.
A condition de ne pas relâcher la pression, à l’image de ce début de quatrième manche que l’équipe subit un peu trop (4-1). C’est en retrouvant de la consistance dans les gestes et les relations défensives que les Chaumontais recollent au score (6-6, puis 14-14). C’est le moment que choisit Marlon Yant pour asséner deux “aces”, longue- ment discutés par les Poitevins, malgré le challenge vidéo (14-17). Mais le manque de sérénité reste criant chez les Cévébistes au moment de conclure (21-23, puis 23-23). Le CVB 52 ne peut espérer prendre la main en gâchant autant d’opportunités, à l’image de certaines approximations en relance. Le bras de fer ne peut plus tourner en faveur des Haut- Marnais : 33-31 en 37’.
C’est une nouvelle fois sans le moindre point et avec une énorme frustration que les Chaumontais repartent en Haute-Marne.
De notre envoyé spécial à Poitiers : Laurent Génin