Un concert idéal
SPECTACLE. « Mettre en perspective pour mieux percevoir, mieux comprendre » : c’est l’ambition artistique de Marianne Piketty et du “Concert Idéal”.
Diplômée au CNSM de Paris et à la Juilliard School de New York, Marianne Piketti est l’une des héritières de la tradition classique du violon grâce à sa formation auprès de grands maîtres, tels que Itzhak Perlman ou Yehudi Menuhin. En 2013, elle réunit autour d’elle “Le Concert Idéal”, ensemble à géométrie variable de solistes et chambristes internationaux, venus d’horizons aussi divers que spécialisés, qui emploient toutes leurs ressources pour explorer la musique sous toutes ses coutures, au travers du temps et de l’espace, mais aussi de ses relations avec la littérature, le théâtre et la danse.
L’âge d’or de la musique italienne
Vendredi 18 mars, à 20 h 30, c’est dans un Théâtre bondé que Marianne Piketty et “Le Concert Idéal” ont transporté les spectateurs avec “Vivaldi l’âge d’or”.
Marianne Piketti et son violon datant de 1685, entourée de trois violons, un violon-alto, un violoncelle, une contrebasse et un théorbe, ont embarqué le public à l’âge d’or de la musique italienne durant l’ère baroque où Venise brillait de mille feux. Grâce à la mise en mouvement et en espace conçu par Olivier Fourés, sublimée par la mise en lumière de Thomas Jacquemart, les musiciens aux pieds nus jouent avec autant de justesse et de beauté avec leurs corps qu’avec leurs instruments.
A travers des œuvres de Vivaldi, Monteverdi, Strozzi, Turini, Ziani, Gallo et Albinoni, les musiques s’expriment, se répondent, s’entrechoquent en même temps que les concertistes virevoltent, se saluent, dialoguent… Tout est mouvement et suscite émotion, questionnement et surtout émerveillement !
Un spectacle musical superbement interprété qui enchante aussi bien les oreilles que les yeux. On ne peut que regretter que peu d’enfants étaient présents au Théâtre, ce vendredi, car ce genre de création pourrait bien éveiller des vocations de musiciens ! Le public présent a ovationné les artistes et leur a demandé deux rappels.
De notre correspondante Pascale Rigaut