Un collectif citoyen monté
SOCIAL. Un rassemblement a été organisé, jeudi 2 juin, sur la place Aristide-Briand. Il s’agissait pour d’anciens Gilets jaunes et d’autres personnes souhaitant se faire de réfléchir à la constitution d’un collectif citoyen.
Ils ont été une dizaine à se réunir discrètement ce jeudi 2 juin, sur la place Aristide-Briand de Saint-Dizier. Pas de tracts, ni d’éclats de voix, même si certaines personnes avaient un passé Gilets jaunes, il s’agissait ici de monter un collectif citoyen, à l’image de celui qui existe déjà dans la Meuse.
Marqués par le lien social tissé lors des manifestations Gilets jaunes, certaines personnes, au tempérament de leader, tentent de retrouver cette ambiance via le collectif. On aimerait évoluer depuis les Gilets jaunes, ne plus être dans cet esprit bataille entre leaders mais se rassembler autour de thématiques, et accepter les idées de chacun. Nous souhaitons créer ce collectif pour vivre autrement, sans dépendre du système. Nous serions en communauté où tout le monde s’entraide, explique Véronique Bouvet.
Une structure au fonctionnement très proche des SEL, Systèmes d’échanges locaux, qui étaient tendance dans les années 1990. On y partage des produits et des services selon une unité choisie par l’association. Version bragarde, il n’y aurait pas de mesure pour le service rendu, et surtout, le collectif a pour but de « rétablir la démocratie ».
Le pass sanitaire et le fait de ne pas voir les choses changer après le mouvement Gilets jaunes conforte certains sympathisants dans le fait qu’il n’y a« jamais eu de démocratie en fait ». Si l’heure n’est pas aux mobilisations, tout le monde y pense dans un coin de sa tête. Il faut d’abord sensibiliser les gens, leur donner de l’nformation. Il est encore trop tôt mais, en septembre, ça va changer. Il y aura la hausse de la taxe foncière, on va avoir 7 % d’inflation, prédit xx.
Politiser ce mouvement pourrait donc n’être pas qu’une option. Mais il leur faudra rameuter les troupes car, vendredi, les différentes générations n’étaient pas présentes comme lors des manifestations des Gilets jaunes. Peu de personnes actives mais beaucoup de retraités. Il faudra aussi que le propos cristallise les attentes actuelles, sachant que leurs propos évoquent notamment la fin de la Sécurité sociale, la technologie qui prend la place de l’humain, mais aussi les problèmes à l’hôpital et le pouvoir d’achat.
Queque soit leur choix, les militants souhaitent participer à la vie de la cité, si on ne fait rien, il ne se passera rien, fait remarquer Jean-Jacques Kuzan, membre du bureau du collectif citoyen barrois.
Marie-Hélène Degaugue