Un cheval, des chevaux, une cavalerie : exposition au château de Bougey
Une magnifique exposition attend les visiteurs au château de Bougey (Haute-Saône) à quelques kilomètres de la Haute-Marne : « Un cheval, des chevaux, une cavalerie » L’exposition est organisée par l’amicale du 11e Régiment de chasseurs du 8 juillet au 3 octobre.
De l’Eohippus (cheval de l’aube) qui vivait il y a 60 à 40 millions d’années en Amérique du Nord aux chevaux que nous connaissons aujourd’hui, l’évolution a fait son œuvre de façon naturelle et l’Homme a façonné l’animal par sélections génétiques délibérées pour satisfaire ses besoins, toujours plus grands. Ainsi peut-on dire qu’il y a eu un monde avant le cheval et un monde après. Ses capacités multiples le font considérer comme un élément central dans la construction du monde et des civilisations. Il demeure un symbole de puissance, d’apparat, de beauté et d’élégance. Ce sont autant de facettes qu’Evelyne et Jean Guyot de Saint-Michel montreront tout au long de cette exposition.
Née sous l’Antiquité, la cavalerie est le privilège des nobles et chevaliers du Moyen-Âge jusqu’aux Temps modernes. Richelieu l’organise, Louis XIV lui donne un uniforme sous lequel elle se couvre de gloire. Au XVIIIe siècle, l’évolution des tactiques guerrières fait d’elle le corps le plus important de chaque armée européenne.
Napoléon lui fait écrire ses plus belles pages de gloire jusqu’à la désastreuse campagne de Russie. Plus tard, les progrès techniques améliorant la puissance de feu, chevaux et cavaliers, deviennent des cibles faciles et l’invention de la mitrailleuse interdit désormais les charges héroïques sur l’ennemi.
En 1944, la nouvelle arme blindée n’a plus de chevaux. Mais l’esprit du cavalier, fait de panache et d’audace est toujours là. Chasseurs, hussards, dragons… A travers une collection d’objets authentiques de l’Empire à nos jours, l’amicale du 11e Régiment de chasseurs invite à découvrir le quotidien de ces soldats, cavaliers émérites, qui ne songeaient à eux-mêmes qu’après avoir soigné leur fidèle compagnon.
De notre correpondante Nadia Mouchot