Un chantier école en cours au jardin de l’Eden

Un chantier école mené avec une équipe de jeunes de l’Institut médico-éducatif (IME) vient de débuter au Jardin de l’Eden, à Châteauvillain. Objectif : reconstruire le mur en pierres sèches et la dalle d’un promontoire qui accueillait l’emblématique tour, démontée l’hiver dernier. Rencontre avec une équipe ultra-motivée.

Aujourd’hui, c’est mardi. Et ce jour-là se tient le chantier de valorisation. Après celui du mur mené aux abords d’Emmaüs, à Foulain, l’équipe de l’IME de Brottes en débute un nouveau. Il se tient à Châteauvillain, au Jardin de l’Eden. Un site, géré par une association et où l’on prône la permaculture et les cultures raisonnées. Le jardin ouvre ses portes aux visiteurs pour les Rendez-vous aux Jardins, la fête de la nature et des animations estivales. La mini ferme et les animaux employés pour les activités de médiation animale y rencontrent un succès fou. Lapins, hamsters, âne, poules et le chien Lucky y coulent des jours heureux.

Le site est emblématique par sa tour. Installée sur un promontoire, celle-ci a dû être démontée par les bénévoles de l’association dans le courant de l’hiver. « Elle menaçait de s’effondrer », souligne Aurélie Guy, bénévole au Jardin de l’Eden et animatrice nature par ailleurs pour les Sentiers de la belette. C’est dans ce cadre que les jeunes de l’IME ont été contactés. « Nous avons fait appel à eux pour un chantier de restauration », poursuit l’interlocutrice.

Nicolas Petitgenet, moniteur d’atelier encadre ce chantier. Il vient tout juste de commencer et se tiendra chaque mardi. Il y a du pain sur la planche ! « L’objectif est de valoriser les acquis du temps passé en atelier », explique-t-il. Il s’agit aussi bien de travailler le savoir-faire que le savoir-être.

Un kiosque en bois pour un autre chantier école ?

La démolition de l’ancien mur est bien avancée. Avec pelles, pioches, courage et bonne humeur. Il faudra ensuite remonter le mur en pierres sèches puis couler une dalle sur l’ensemble de l’édifice reconstitué et doté d’un dessin promettant de devenir le nouveau symbole de cet Eden. Onze jeunes de 16 à 20 ans sont partie prenante de cette aventure jusqu’à la fin de l’année scolaire et au moins cinq ou six pour la prochaine.

D’autres moniteurs de l’IME prêteront main forte lorsque ce sera nécessaire suivant les étapes du chantier. Un nouveau projet avec l’IME est déjà imaginé : réaliser un kiosque en bois, installé sur le promontoire. « La tour ne pourra pas être remise en place car elle est trop lourde », constate Aurélie Guy. Elle ne sera pas perdue pour autant : il est prévu de la reconstruire à un autre endroit, au sol, sur ses propres fondations.

Un système de pompage

« Une structure bois plus légère serait plus adaptée », assure Nicolas Petitgenet. La base de la tour est en réalité une station de pompage qui accueille un puits dont l’usage était devenu impossible puisque le puits n’était plus accessible en raison du péril pesant sur l’édifice. L’idée de Nicolas Petitgenet, de ses collègues moniteurs en menuiserie et paysage et des bénévoles du Jardin de l’Eden serait de réinstaller un système de pompage aérien.

Le chantier se déroule dans la bonne humeur et au rythme de chacun. Au moment de la pause, les jeunes savourent les joies du jardin et apprécient de côtoyer les animaux présents sur site. Des valeurs sociales chères aux membres de l’association du Jardin.

Sylvie C. Staniszewski

s.chapron@jhm.fr