Un centre logistique de la Protection civile 52 pour gérer les dons à l’Ukraine
SOLIDARITÉ AVEC L’UKRAINE. Depuis lundi 7 mars, la Protection civile a ouvert un centre logistique d’urgence, dans les réserves de l’ancien Décathlon. C’est là que sont centralisés, triés et préparés pour l’expédition tous les dons en faveur du peuple ukrainien.
« Quand je suis partie, hier soir, c’était vide ici ! » Ce vendredi matin, plusieurs centaines de cartons se sont entassés. Mais pas de quoi décourager ces bénévoles qui viennent chaque jour, depuis lundi 7 mars, au centre logistique de la Protection civile, qui centralise tous les dons des Bragards pour le peuple ukrainien. Une demande de l’Association des maires de France, qui en a confié l’organisation à la Protection civile. « Nous ne sommes pas des professionnels de l’aide, contrairement à eux », reconnaît volontiers Virginia Clausse, adjointe en charge des Solidarités. « Nous sommes là pour faire le lien entre les différents acteurs et pour une aide logistique. »
« Ils ont surtout besoin de produits d’hygiène. Tout ce qui touche à la pédiatrie aussi est très important. »
La Ville a en effet ouvert l’arrière de l’ancien magasin Décathlon pour ce centre logistique. « C’est une réserve de 200 m2 avec un quai de chargement et de déchargement », précise l’élue. Et depuis quelques jours, cette réserve ressemble à une vraie fourmilière. « On peut aller jusqu’à vingt personnes, ici ! », se réjouit Annie Laurent, présidente de la Protection civile de Haute-Marne. A peine arrivés, les dons passent entre les mains des bénévoles. Les produits d’hygiène d’un côté, les articles pour bébé de l’autre, les vêtements un peu plus loin. « Tout est répertorié, trié, mis en palettes et filmé », ajoute Annie Laurent.
Du centre logistique bragard à la frontière ukrainienne
Ce lundi 14 mars, un camion viendra récupérer les palettes préparées par les bénévoles. Il fera de même dans les centres de Chaumont et Langres, avant de prendre la direction de Dijon, où se trouve la plateforme régionale de la Protection civile. De là, tout sera acheminé vers Strasbourg, « pour rejoindre le convoi humanitaire sécurisé, qui partira pour Lublin, en Pologne, à la frontière de l’Ukraine. Nous, nous n’entrons pas en Ukraine, nous nous arrêtons à la frontière », insiste Annie Laurent. En Ukraine, d’autres structures seront chargées de l’acheminement et de la distribution aux réfugiés.
« C’est vital, il faut aider son prochain »
En attendant, il y a de quoi faire. Annie-France vient de s’emparer d’un nouveau carton. A l’intérieur, des produits d’hygiène. D’un geste sûr, elle sépare les shampooings des gels douche et des dentifrices. « Je suis là depuis le premier jour. C’est vital, il faut aider son prochain. Mes grands-parents étaient réfugiés polonais pendant la Guerre, donc je pense à eux. J’ai des cousins, en Pologne, qui accueillent déjà des réfugiés ukrainiens chez eux… Quand on pense qu’un seul homme peut faire de telles horreurs… », lance-t-elle sans s’arrêter de trier.
Toujours besoin de bénévoles
Comme Annie-France, tous les Bragards qui souhaitent donner un peu de leur temps pour aider le peuple ukrainien peuvent se rendre dans ce centre logistique de la Protection civile. Et pour ceux qui voudraient faire un don, c’est aussi à l’arrière de l’ancien Décathlon qu’il faut se rendre, de préférence le matin, entre 9 h et 12 h, l’après-midi étant plutôt consacré au tri. L’association Carrouge, la première à s’être mobilisée à Saint-Dizier pour le peuple ukrainien, recueille aussi les dons dans ses locaux, rue Berthelot.
« Tout ce qui touche à la pédiatrie est aussi très important »
« Nous avons… enfin, ILS ont surtout besoin de produits d’hygiène », précise Annie Laurent. « Tout ce qui touche à la pédiatrie aussi est très important. Tout ce qui peut être utile aux nourrissons, aux bébés et aux petits enfants est le bienvenu. L’outillage aussi est très utile, comme des groupes électrogènes, des lampes frontales… » La Protection civile peut aussi compter sur le soutien d’autres associations, comme la Banque alimentaire, qui prête un véhicule pour récupérer les dons dans les communes éloignées, ou l’Arit, qui s’occupe des nombreux vêtements reçus.
P.-J. P.