Un autre regard sur la psychiatrie avec le film « Sur l’Adamant »

SOCIÉTÉ. L’Union nationale de familles et amis de personnes malades ou handicapées psychiques (Unafam 52) a organisé lundi 12 juin, au Ciné Quai, la projection du film « Sur l’Adamant ». Film documentaire franco-japonais réalisé par Nicolas Philibert et sorti en 2023, il a remporté l’Ours d’Or au 73ème festival du film de Berlin.

L’Adamant est un centre de jour situé sur la Seine, dans le 12ème arrondissement de Paris. On y accueille sur une péniche des adultes souffrant de troubles psychiques. Ce centre pratique la psychiatrie institutionnelle. Cette approche s’appuie sur la dynamique de groupe et la relation entre soignants et soignés qui sont filmés durant sept mois, tournant le dos aux pratiques d’enfermement.

Espoirs

Le réalisateur évoque à travers une série de portraits variés et attachants, une galerie de personnages contrastée. On y croise un grand type édenté, fan des chansons de Téléphone, un artiste lunaire aux airs de Michel Houellebecq ou encore une mère à qui l’on a retiré son enfant. Tous ces personnages tentent de se reconstruire à travers la danse, la peinture, la musique et la photographie. L’équipe qui anime ce centre tente de résister autant qu’elle peut au délabrement et à la déshumanisation de la psychiatrie. Ce film nous invite à aller à la rencontre des patients et soignants qui en inventent jour après jour le quotidien.

Evelyne Kempf présidente de l’Unafam de Haute-Marne a souligné l’importance de « »Sur l’Adamant » qui apporte un autre regard sur la psychiatrie, avec plein d’espoirs loin de la psychiatrie déshumanisée décrite dans l’actualité ».

De notre correspondant Pierre-Olivier Legrand