Un accident fictif pour s’entraîner
Jeudi 13 janvier, un accident de la route s’est produit au carrefour de la rue Vouillaume et de la rue Jean-Bourgeois. Le conducteur d’un véhicule n’a pas vu trois jeunes joggeuses et a percuté l’une d’elles, victime blessée sans gravité hormis une jambe contusionnée. La voiture a terminé sa course contre une borne de gaz déclenchant la procédure afférente.
Cette mise en situation professionnelle (on ne dit plus manœuvre) est un nouveau schéma de formation pour les sapeurs-pompiers qui les projette au plus près du réel.
Les volontaires ignorent à l’avance à quelle situation ils vont être confrontés. C’est le chef d’agrès, en l’occurrence l’adjudant-chef Emmanuel Clauss, qui a dû prendre les décisions adéquates.
Tandis qu’un groupe prenait en charge la blessée (Eva Desbleds), le second groupe gérait la fuite de gaz concrétisée par une bouteille d’air comprimé entrouverte. Un “vrai” intervenant GRDF était présent pour aider les pompiers à adopter les bonnes techniques.
Mises en situation mensuelles indispensables
Ils ont déroulé les tuyaux d’eau pour parer à un éventuel incendie ou réduire la dispersion du gaz sous un halo hydraulique. Le voisinage, prévenu par les hommes du feu, a joué le jeu en restant confiné. Le chef de centre, Dimitri Beauvais, était présent en observateur, sans intervenir d’aucune manière. Un autre exercice était programmé simultanément à L’Isle-en-Rigault. Cette mise en situation, qui a lieu une fois par mois, a été précédée d’un debriefing sur les évènements du mois passé puis par la séquence “5 minutes, 1 geste”, dispensée par un pompier, toujours différent, qui présente un appareil ou une technique.
Ces mises en situation mensuelles sont indispensables à l’entraînement de la quarantaine de sapeurs-pompiers bénévoles que compte le centre de secours d’Ancerville qui a réalisé l’an dernier 360 sorties, soit une par jour. Les exercices sont réalisés sur des axes peu fréquentés, en-dehors des heures de grosse circulation et font l’objet d’un debriefing constructif alimenté par le vécu de chaque pompier. L’écrivain Gérard de Nerval ne disait-il pas “l’expérience de chacun est le trésor de tous” ?