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Un abattoir peut-être appelé à devenir « un modèle »

Le chantier, qui durera un an, a déjà été engagé.

La cérémonie de pose « de la première terre » du futur abattoir départemental a été organisée mardi matin à Chaumont.

Il en est souvent ainsi en Haute-Marne : ce projet fut longtemps une « arlésienne ». Il ne l’est plus. Ce mardi 25 avril 2023, il a été procédé, à la sortie de Chaumont, quasiment face au niveau site des Forges de Bologne, à la cérémonie de pose de la première pierre du futur abattoir départemental. Ou plutôt de « la première terre », car c’est au moyen d’une pelleteuse que, tour à tour, Nicolas Lacroix, président du Conseil départemental, Anne Cornet, préfète, et Christine Guillemy, maire de Chaumont, ont lancé officiellement le chantier, exécuté par Batigone, Bongarzone et Graglia. Un chantier déjà engagé – le terrassement a été réalisé – et qui doit durer un an.

Douze mois, c’est peu au regard de la durée de maturation du projet. Tous les intervenants ont rappelé que l’actuel abattoir a 60 ans, que l’idée d’en construire un nouveau remonte à 2017, que le Conseil départemental – « ce n’était pas de sa compétence », a rappelé Nicolas Lacroix – s’est emparé du dossier en 2019, que la société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) présidée par Romain Graillot a été créée en 2022, pour des travaux enfin initiés en 2023.

« Bien être animal »

« Je n’avais jamais construit d’abattoir », a souligné l’architecte lyonnaise Emmanuelle Andreani. Mais, a-t-elle ajouté, « j’ai pris un grand plaisir à travailler avec des spécialistes, pour que ce qui est de la technique devienne de l’architecture ». Cette créatrice de bâtiments s’est par exemple rapprochée de vétérinaires, « parce qu’on est très attentif au bien être animal », pour que cet abattoir départemental soit « un outil au service de la grande ferme Haute-Marne, des éleveurs, des collectivités », a insisté Nicolas Lacroix.

« Proximité »

Mener à son terme ce projet destiné à « développer les filières locales » (Agnès Aubertin, vice-présidente de la Chambre d’agriculture) n’a pas été simple. « Nous étions peu à y croire, c’était pratique de laisser l’Etat prendre la mauvaise décision de fermer l’actuel abattoir », a rappelé Christine Guillemy. Mais ce nouveau site – Stéphane Martinelli, président de l’Agglo de Chaumont, en est persuadé – « sera le modèle d’abattoir dans les années à venir », un outil « de proximité » que l’Etat, par la voix d’Anne Cornet, a souhaité « accompagner ». Rendez-vous – dans l’idéal – au printemps 2024 pour assister à la mise en fonction d’un équipement dont le directeur, Grégory Desbois, a déjà été recruté.

L. F.

A lire également en page Nos campagnes, vendredi 28 avril.

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