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Un 8 mars sous la houlette de l’intersyndicale

A l’occasion de la journée internationale du droit des femmes, l’intersyndicale a organisé une manifestation, sur la place de l’hôtel de ville, ce mercredi 8 mars. Le rassemblement a été suivi d’un ciné débat sur Ouistreham, l’adaptation d’une enquête sur le travail précaire.

« Que signifie le 8 mars en 2023 ? », interroge Pascale de la Fédération syndicale unitaire (FSU), lors du rassemblement à l’occasion de la journée internationale du droit des femmes, organisé par l’intersyndicale, ce mercredi 8 mars, sur la place de la mairie. Elle répond à sa question : « Avoir une journée spéciale pour les droits des femmes, c’est comme si les femmes étaient encore à part et qu’on est encore dans le monde d’avant ».

Une quarantaine de personnes y a participé. « Aujourd’hui, on est là pour les droits des femmes, mais aussi pour poursuivre la lutte contre la réforme des retraites. Les femmes en sont les premières victimes. Au lendemain de la journée du blocage, la date du 8 mars s’est donc très bien placée », explique le secrétaire général de l’Union départementale de la CGT 52, Vincent David.

Ouistreham : condition de la femme et précarité sociale

Pour une retraitée venue avec son mari, l’important est de « conserver nos acquis et de ne pas revenir en arrière, mais aussi de continuer les revendications, notamment sur l’égalité salariale ». Elle pense alors particulièrement à la remise en cause de l’avortement aux Etats-Unis. « En ce moment, on détruit tous les acquis sociaux », déplore-t-elle. Son mari ajoute : « Aujourd’hui comme hier, le problème reste le même. Autant les hommes que les femmes ont besoin de retrouver du sens à leur vie ».

Une manifestante habituée à sortir dans la rue le 8 mars, déplore la persistance de stéréotypes et le manque de représentativité. « Dans les programmes de collège, il n’y avait aucune autrice jusqu’à cette année. Il y a quelque temps, j’ai fait une formation pour une animation au collège. Les exemples ne mettaient en scène que des hommes. J’ai demandé pourquoi. On m’a répondu que ce n’était pas le sujet. »

Le rassemblement a été suivi d’un ciné débat sur Ouistreham, l’adaptation d’un livre de Florence Aubenas sur le travail précaire (voir encadré). « Le film aborde un tas de sujets : la condition de la femme, la précarité sociale et financière », apprécie Rémi, un participant au ciné débat. Fabrice Montignon, l’animateur du débat, souligne : « Le travail de Florence Aubenas a rendu visible ces situations, c’est comme un travail sociologique journalistique ».

Julia Guinamard

j.guinamard@jhm.fr

Ouistreham : six mois d’enquête

Le film Ouistreham replonge le public dans l’après la crise économique de 2008. La journaliste Florence Aubenas a voulu comprendre ce que voulait dire « 20 % de CDD » et ce que cela implique dans la vie des gens. Elle décide alors de partir à Caen, là où elle n’a aucune attache.

A 40 ans, elle tente de trouver un travail avec un CV vierge. Elle justifie son expérience inexistante avec un mariage et son besoin de trouver un travail par un divorce. Elle finit par décrocher des heures de ménages à différents endroits, jusqu’à se travailler sur les ferrys de Ouistreham, réputés pour leurs conditions de travail très rudes. Son enquête s’arrête au bout de six mois, après l’obtention d’un CDI, qu’elle a refusé.

« Au début, je pensais que le sujet du film portait sur ces 22 ans sans expérience. Puis, on comprend vite la question de la séparation, qui s’articule aussi autour de questions financières, et qui peut retenir une femme dans une relation », note Salimatou Ouahara, psychologue à l’association départementale d’aide aux justiciables.

8 mars
Image du film Ouistreham. Une soixantaine de personnes ont assisté à la projection. Crédit : Christine Tamalet

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