Un 12e Parc national en gestation
Il devrait être dédié aux zones humides. Les étangs de la Champagne humide ne semblent pas figurer sur les sites pré-sélectionnés.
C’est Bérangère Abba, lorsqu’elle était secrétaire d’Etat à la biodiversité qui a lancé en mars dernier un grand plan de protection des milieux humides. Lui-même s’inscrivant dans la stratégie nationale biodiversité 2030 annoncée un an plus tôt.
Ce plan de protection se décline sous de multiples formes dont l’une ambitionne de pouvoir créer, à terme, le 12e parc national.
Dix-huit sites considérés comme des « pépites nationales » ont été identifiés par le conseil général de l’environnement et du développement durable.
Sologne, baie de Somme etc.
Camargue, Marais Poitevin, la Dombes, la Sologne, les tourbières du Jura, la baie de Somme etc. font partie de ces sites d’exception. Des consultations ont été lancées sur le terrain pour identifier le territoire qui sera le plus à même d’abriter ce 12e parc national. Comme pour faire écho à la difficile gestation du 11e Parc national de forêts, ici à cheval entre Haute-Marne et Côte d’Or, des craintes se font déjà jour chez certains acteurs de terrain quant aux contraintes qui pourraient être liées à ce parc.
Les chasseurs de Sologne par exemple sont déjà montés au créneau. Figurant sur la liste de la convention Ramsar au titre des zones humides d’importance internationale, les étangs de la Champagne humides (Marne, Aube et Haute-Marne), la plus vaste superficie de zones humides de métropole, ne figurent pas sur la carte des 18 sites « pré-sélectionnés » au grand dam de certains défenseurs de cette zone. Le Grand Est compte deux sites sur la carte : le lit majeur du Rhin ainsi que les étangs de Lorraine.
Ramsar : C’est une convention internationale signée en 1971 à Ramsar en Iran dédiée aux zones humides mondiales. C’est le plus ancien traité mondial de protection de la nature.
C. C.