Tsur : premier raté pour le syndicat mixte
Lundi 9 octobre, le Territoire de sécurité urbain et rural (Tsur) tenait son deuxième comité syndical. Du moins, c’est ce qui était prévu, puisque moins de la moitié de ses 51 membres étaient présents…
Ça la fout mal. Tout juste trois mois après sa création, le syndicat mixte porteur du Territoire de sécurité urbain et rural (Tsur) est déjà en panne. Ce lundi 9 octobre, moins de la moitié de ses 51 membres ont participé au deuxième comité syndical, prévu à l’espace Cœur de Ville. Insuffisant pour voter la moindre délibération. « Pour avoir le quorum, on a besoin de la majorité, plus un… Il nous manque une personne », constatait, amer, Quentin Brière, le président élu le 10 juillet dernier. Et les nombreux coups de téléphone passés dans l’urgence pour faire venir l’élu manquant n’auront rien changé.
Un conseil pas stratégique
C’est donc avec presque une demi-heure de retard que la séance s’est ouverte. Après avoir expliqué la situation aux élus présents, Quentin Brière a souligné qu’il ne s’agissait pas d’un « conseil stratégique. Il n’y a que deux délibérations : le budget transitoire et la modification de l’article 5 de nos statuts, qu’il n’y a pas d’urgence à voter. Mais balayons tout de même deux ou trois éléments ce soir. » Histoire de rentabiliser le déplacement des élus présents.
Des communes veulent quitter le Tsur
Il a ainsi été question d’un accompagnement par un cabinet extérieur dans les prochains mois pour l’animation du syndicat mixte, du futur budget du Tsur, qui se financera en partie via la contribution des communes membres (à hauteur de 68 centimes par an et par habitant), mais aussi de la procédure d’ajustement du périmètre du Tsur, qui compte actuellement 319 communes.
Car dès sa création, le 10 juillet, des maires faisaient part de leur envie de quitter le syndicat, pas forcément convaincus de son intérêt. Des velléités toujours à l’ordre du jour, malgré d’âpres discussions avec Quentin Brière et son bureau. Ces communes ont jusqu’au 15 novembre pour se prononcer, via leur conseil municipal, pour une adoption du nouveau périmètre le 4 décembre.
« On gère la sécurité et on le fait ensemble »
Quentin Brière a ensuite évoqué le fonctionnement du Tsur, avec un conseil de sécurité du territoire, deux fois par an, qui réunira l’ensemble des acteurs (Etat, Région, élus du territoire, forces de l’ordre…). Tous les ans, un conseil des maires permettra de faire le point sur la sécurité. Et tout au long de l’année, des groupes de travail se pencheront sur la vidéoprotection, la cartographie de la délinquance et la participation citoyenne. « C’est ça le Tsur, on gère la sécurité et on le fait ensemble », a lancé Quentin Brière, convaincu de la nécessité de « se coordonner, de travailler ensemble contre la délinquance itinérante ». Force est de constater que c’est bien mal parti…
P.-J. P.