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Truffes : le Parc a une bonne carte à jouer

Le Parc national à la conquête de l’or noir.

Et si le territoire du Parc national devenait une terre de production de la truffe de Bourgogne ? Jean-Claude Volot, vice-président, pousse à la roue et invite les agriculteurs à se mobiliser en leur annonçant qu’ils ne porteront pas le risque financier.

Devant les maires du territoire du Parc national réunis le 10 avril à Voulaines-les-Templiers, Jean-Claude Volot, vice-président du Parc national, les a encouragés à porter la bonne parole. « Faites passer le message dans vos communes. Il nous faut 10 agriculteurs qui mettent chacun à disposition 20 hectares ou 20 agriculteurs qui en proposent 10 chacun. » Jean-Claude Volot sait qu’immobiliser des terres pendant des années en attendant que la production démarre n’est pas un message qui peut être entendu par le monde agricole. Il sort donc de sa manche un montage financier qui minimise ou tout du moins partage les risques financiers. « Et les agriculteurs sont rémunérés pendant les sept années de mise en production des truffières », assure Jean-Claude Volot.

Jean-Claude Volot explique le modèle financier du projet (photo Dom Piot).

Le modèle proposé s’inspire de celui développé par « La Compagnie des amandes » dont Jean-Claude Volot a décortiqué le fonctionnement. 

Truffes : de la production à la commercialisation

Le Parc veut jouer la carte de la structuration et surtout du développement de la filière truffe. Il est clairement question de créer les conditions de l’augmentation du volume de production. Aujourd’hui, la filière truffe française cherche à développer la trufficulture selon différentes techniques, le verger truffier ou la truffière, la sylviculture truffière à partir d’un peuplement forestier déjà constitué ou encore la sylvitrufficulture. La création d’une filière professionnelle organisant tant la production que la commercialisation est une nouvelle ambition du Parc national qui s’est entouré de partenaires pour réussir ce défi. La demande est là. Comme en attestent les chiffres donnés lors de la conférence des maires. En France, la demande est évaluée entre 150 et 250 tonnes par an alors que la production connue sur le territoire national serait de l’ordre de 30 à 40 tonnes.

On a parlé loup,k routes et truffe à la conférence des maires du 10 avril.

En France, on importe 120 tonnes de truffes par an

Soustraction faite, on importe de la truffe d’ailleurs à hauteur probablement de 120 tonnes par an. Les Chinois se sont manifestement lancés dans de la production à très grande échelle. Alors pourquoi pas ici ? Sur le territoire du Parc national ? En Côte d’or, des communes comme Leuglay opine du chef. Le projet, qui comporte aussi un volet lié à la transition agroécologique, devrait bien avancer dans les mois qui viennent. Les chambres d’agriculture sont sur le coup.

C. C.

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