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Trouver la réponse – L’édito de Christophe Bonnefoy

Le maire de Nice, Christian Estrosi, a résumé hier en une phrase le sentiment qui prédomine face à ce qui semble être une accélération d’actions djihadistes. « Il est temps que l’on fasse fi des armes de la paix pour passer à celles de la guerre ». Dénonce-t-il ici un certain angélisme des gouvernements successifs, qui ont pu éviter, certes, des dizaines d’attentats mais n’auraient pas fait ce qu’il fallait pour empêcher, notamment, l’assassinat de Samuel Paty et, hier, de trois personnes au sein d’une église ? Peut-être. Le fil est ténu, entre l’utilisation des outils de la démocratie pour enrayer le mal, et des moyens opérationnels beaucoup plus directs, beaucoup plus durs. Et la question du juste équilibre revient sûrement en permanence dans les échanges entre les ministres concernés. Ne pas plier, mais ne pas tomber non plus dans la surenchère.

Evidemment, on ne peut pas répondre à la sauvagerie uniquement par de beaux discours. Les terroristes n’en ont cure. Ceux qui voulaient ou veulent terroriser les terroristes uniquement par des mots, justement, s’adressent à des murs. Hermétiques à ce genre d’ultimatum. Mais il est clair qu’à l’inverse, ces individus, isolés ou pas, n’attendent qu’une chose : une riposte surmultipliée qui n’aurait pour effet que d’enflammer encore un peu plus l’espèce de guerre qu’ils ont engagée.

Reste qu’il n’existe qu’une option face à ces attaques : la fermeté. Aucune discussion n’est envisageable.

Encore faut-il que le pays parle d’une même voix. Dans la sphère politique, on est en effet loin de l’unité qui prévalait en 2015. Nerfs à fleur de peau ou jeu politique malsain, on risque de passer plus de temps dans des joutes verbales que dans l’action. Le passage du plan Vigipirate au niveau “Urgence attentat” est en tout cas une première réponse aux événements d’hier. Il donne, une nouvelle fois, la mesure du défi à relever.

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