Trop lentement… – L’édito de Christophe Bonnefoy
Quand les grands de ce monde se réunissent, on sait qu’ils vont beaucoup discuter. Et qu’en général, au moment de se quitter, ils tomberont dans une sorte d’autosatisfaction synonyme de promesses fermes sur l’avenir. A situations graves, négociations intenses et plans divers et variés pour remettre notre bonne vieille planète sur le droit chemin.
Malheureusement les “G”, les Cop et autres sommets se succèdent, sans pour autant offrir, une fois dressé le bilan, quelques mois ou années après, une perspective réellement encourageante. C’est vrai sur le climat. Ça l’est aussi sur bien d’autres sujets, qui nous ramènent en permanence à l’urgence que l’on a à résoudre les problèmes… qu’on finit par ne jamais régler.
Ainsi, le G20 qui se tient à Rome est en toute logique concentré sur la pandémie, le réchauffement climatique ou la relance économique. Dans la foulée, la Cop 26, qui se réunit en Ecosse, va nous rappeler que si l’on ne fait rien, la Terre tiendra très vite plus de l’enfer que du paradis. C’est de plus en plus le cas d’ailleurs. Les sommets n’y peuvent à l’évidence pas grand-chose.
Pourtant, la prise de conscience des multiples dangers qui nous guettent est bien là. On sait. On alerte. Et donc, on discute et on négocie. Mais comme dans toute négociation, on lâche d’un côté pour reprendre de l’autre. On est le plus souvent dans la politique du petit pas, quand il faudrait d’un même élan chausser les bottes de sept lieues.
On avance, on avance… c’est déjà ça. Mais tellement lentement…