Trois tragiques journées en Haute-Marne (2) : le 28 août 1944
Suite de notre série sur les drames qui ont endeuillé la Haute-Marne à la fin août 1944. L’avant-veille de la libération de Saint-Dizier a notamment été marquée par la mort de trois maquisards près d’Auberive et celle d’un habitant de Puellemontier.
Pas de repos pour les patriotes. Dans la nuit du 27 au 28 août 1944, ils réceptionnent des parachutages d’armes, que ce soit à la ferme de la Salle près de Praslay, à la ferme de Churey près de Bourdons-sur-Rognon, ou entre Rizaucourt et Beurville, à Tronchoy, à Frettes, à Voillecomte, ou encore près de Varennes où trois maquisards sont mortellement blessés lors du transport d’armes…
Durant la même nuit, une équipe de la Compagnie du Val conduite par le quartier-maître Aimé Voisot part saboter la voie ferrée de la ligne Saint-Dizier – Revigny, au tunnel de la Belle-Epine, entre Baudonvilliers et Robert-Espagne. Mission réussie.
Arc-en-Barrois évacué
Au jour, tandis que les Allemands évacuent Arc-en-Barrois où les maquisards du capitaine René Schreiber entreront trois jours plus tard, le maquis de Vivey vient rejoindre la ferme de la Salle où sont déjà présents les hommes de Paul Carteron («Max»). Un nouveau drame émaille ce transfert : le caporal Roger Marquet, Henri Mercier et Georges Mognot sont mortellement touchés, il y a également trois blessés.
A Puellemontier, c’est un habitant qui est abattu par l’occupant : il s’appelle Eugène Cartier, et c’est un parent de Marius Cartier, le futur député-maire communiste de Saint-Dizier. (A suivre).
L. F.
Prochain volet : une vallée de larmes au nord de Saint-Dizier, 29 août 1944.
Illustration : les auteurs du sabotage du tunnel de la Belle-Epine, réunis à Saint-Dizier après la libération. (Collection club Mémoires 52).