Trois cambriolages en deux ans : le ras-le-bol d’un habitant de Harricourt
Pour la troisième fois en l’espace de deux ans, Henri Rolland, de Harricourt, vient d’être victime d’un vol. Sa ferme, située à l’extrémité du village, dispose de hangars ouverts que les voleurs n’ont pas hésité à piller.
C’est probablement parce qu’elle est située en retrait que sa propriété attise les convoitises. Et en tant qu’agriculteur à la retraite, Henri Rolland entrepose chez lui du matériel agricole ancien et de nombreuses pièces métalliques susceptibles de se revendre à bon prix.
Lors du premier vol, en mars 2019 – Henri Rolland venait de perdre son épouse Annie -, les voleurs avaient fracturé la porte de sa grange et dérobé des câbles en cuivre ainsi qu’une tronçonneuse. Cette fois, les voleurs n’ont pas forcé de porte : ils se sont contentés de pénétrer dans l’enceinte de sa ferme, et plus précisément dans les hangars ouverts, accessibles en poussant un portillon. Ils se sont emparés de nombreuses pièces agricoles : des sillonneurs métalliques, des disques de moissonneuse-batteuse, des pièces de semoir, de charrue, des boulons, des écrous… Il faut dire que M. Rolland, qui a exploité sa ferme toute sa vie, est également un bricoleur réputé. Dans son atelier, fermé à double tour, on trouve la trace de ses multiples excusions à la foire à la ferraille de Bastille, à Paris, qu’il ne manquait jadis sous aucun prétexte. S’il bricole moins aujourd’hui et préfère profiter de sa retraite pour découvrir les sites artistiques et culturel de son département, il lui arrive néanmoins de dépanner quelques fournisseurs de matériel agricole en leur revendant quelques pièces rares qu’il conserve chez lui.
Un préjudice de plusieurs milliers d’euros
Le préjudice de ce dernier vol est donc assez conséquent, même s’il est difficile de faire une estimation précise. M. Rolland évoque la somme de 2 000 €. On lui a également dérobé tout le gasoil contenu dans le réservoir d’un de ses engins. Néanmoins, faute d’effraction avérée, il est impossible pour lui de faire marcher ses assurances, de la même façon qu’une plainte ne pourrait pas le dédommager. Agé de 82 ans, Henri Rolland dit ne plus dormir tranquille à présent. Il n’a pas non plus les moyens ni l’envie de murer ses hangars ou d’installer des caméras de surveillance.
Le maire délégué de la commune, Henri Collin, a été informé du dernier délit par la gendarmerie de Colombey. Il invite la population à faire preuve de vigilance et à fermer, dans la mesure du possible, ses granges et hangars.