Trois boutiques du centre-ville déménagent au Chêne Saint-Amand
Les magasins de vêtements Cache Cache, Bonobo et Bréal, tous situés rue Gambetta, vont quitter d’ici la fin de l’année le centre-ville pour ne former qu’une seule entité au Chêne Saint-Amand. Un coup dur pour l’hyper-centre.
Rue Gambetta, sur 55 cellules commerciales, on compte aujourd’hui six boutiques vides. Autant dire que le départ de trois magasins, et non des moindres, n’est pas une très bonne nouvelle à l’aube des fêtes de fin d’année. En effet, les enseignes de vêtements Cache Cache, Bréal et Bonobo vont s’installer dans la zone commerciale du Chêne Saint-Amand pour former le magasin Vib’s.
C’est quoi, Vib’s ?
Vib’s est une marque du groupe Beaumanoir, auxquelles appartiennent les trois enseignes sus-citées, au même titre que Morgan (également présent rue Gambetta). A l’intérieur du magasin, on retrouve les trois espaces de chacun, mais dans un seul ensemble, où les salariés travaillent pour toutes les marques. Le groupe Beaumanoir poursuit donc le développement de son concept initié aux Herbiers (Vendée) en 2004, nommé Vib’s en 2016 et dont le 200e magasin a ouvert en 2020.
Pour quelles raisons ?
Selon nos informations, Jean-Dominique Remy, gérant des trois boutiques et propriétaire des murs avec la Holding Remy, n’a pas eu d’autre choix, en qualité de franchisé, que de céder aux désirs du groupe Beaumanoir, lequel n’a pas donné suite à nos sollicitations. Bar-le-Duc a connu le même sort en 2020 (lire en encadré). Le chef d’entreprise bragard (injoignable puisque en congés) avait ouvert Bonobo en mars 2017 en lieu et place de l’enseigne familiale Remy vêtements. Deux mois plus tard, ouvrait Bréal. Quant à Cache Cache, cela fait 19 ans, ce mois d’août, que le magasin est ouvert.
A quel endroit au Chêne ?
Selon nos informations, les trois magasins réunis sous l’enseigne Vib’s vont s’implanter en plein centre du Chêne Saint-Amand, là où se trouve actuellement Chaussea (à côté de Kiabi). Chaussea, de son côté, va déménager dans l’ancien Intersport voisin. Si Chaussea ouvrira son nouveau magasin fin septembre ou début octobre, Vib’s doit ouvrir ses portes le 2 décembre. La surface actuelle des trois magasins est d’environ 550 m2, celle du magasin Vib’s sera largement supérieure puisque le bâtiment dans son ensemble – réserve comprise – fait environ 1100 m2.
Quid des effectifs ?
Les salariés concernés attendent une nouvelle réunion en septembre pour connaître les détails de leur déménagement et savoir quelle sera la nouvelle organisation de l’équipe. Actuellement, ils sont trois chez Bréal, quatre chez Bonobo, quatre chez Cache Cache. A Bar-le-Duc, l’ensemble des salariés a été conservé.
Les acteurs locaux mitigés
Pour l’Union des commerçants bragards (UCB), un tel déménagement est forcément un coup dur, sachant que la toute nouvelle association se bat pour l’attractivité du centre-ville. Florence Caron, membre active de l’association du Chêne Saint-Amand et qui travaille de plus en plus avec l’UCB, « le Chêne n’a pas l’habitude de voir arriver ce genre de magasins, dont a besoin le centre-ville et qui attirent beaucoup ». Première adjointe en charge du Commerce, Rachel Blanc est partagée entre résignation et espoir. « On comprend que c’est une logique de ces marques-là, c’est une stratégie nationale qu’on lui impose (à Jean-Dominique Remy, qui se retrouvera avec trois locaux vacants, ndlr). On veut travailler avec lui sur l’après, on a déjà commencé pour trouver des enseignes. Nous avons des idées et lui a quelques pistes. »
N. F.
A Bar-le-Duc, cela fait deux ans
Nina Conti est responsable du magasin Vib’s qui a ouvert en août 2020, ZAC de la Grande Terre à Bar-le-Duc, après la fermeture des trois boutiques au-centre-ville. Pour cette dernière, le regroupement a été une réussite, dans la mesure où tous les clients profitent des trois magasins au même endroit, dans un espace plus grand (450 à 700 m2 de surface de vente). « En termes de parking, c’est facile, alors que c’était un gros problème au centre. Et les clients peuvent bénéficier d’offres commerciales sur les trois marques, c’est avantageux. Pour le groupe (Remi également), c’est une économie puisqu’on ne paye plus qu’une cellule au lieu de trois et gérer une équipe de sept ou huit c’est plus facile, sachant qu’on a gardé l’intégralité des effectifs. » Des salariés qui doivent connaître les collections des trois marques. Seul bémol évoqué par Nina Conti, le fait de bouleverser les habitudes des clients de Bréal. « Cette clientèle aime le cocooning, la petite surface, le suivi de A à Z. Mais à part ça, pour moi, ce n’est que du positif. »