Trois artistes en colo à Courcelles
Depuis le 1er août, trois artistes sont en résidence à la Maison de Courcelles. Ils ont présenté cette semaine le rendu d’un spectacle conçu sur site avec les retours des enfants.
Depuis le début des grandes vacances, les enfants accueillis en colo à la Maison de Courcelles coulent des jours heureux au brico, dans l’espace cirque ou dans le camp des trappeurs derrière la jolie bâtisse. Le 1er août trois nouveaux hôtes sont arrivés dans la structure. Ils sont majeurs, mais ce ne sont ni des animateurs, ni des membres de l’équipe de la structure qui gère la Maison de Courcelles. Il s’agit d’artistes, hébergés en résidence. Jusqu’au 20 août, Héloïse Desrivières, Samuel Garcia-Filhastre et Alix Mercier vivent à Courcelles. Leur objectif : créer des spectacles en se nourrissant au fil de l’écriture des réflexions et inspirations des enfants. Cette résidence s’organise dans le cadre du dispositif “jeunes estivants Grand Est”, financé par la DRAC.
Un conte évolutif
Et concrètement, comment se déroule le processus de création ? Les artistes travaillent sur leur idée de départ. « Nous avons un bureau, enfin une salle dédiée, pour écrire, être dans notre cocon en somme. Il y a des temps où l’on vient dans les espaces collectifs et où les enfants viennent voir ce que l’on fait », détaille Héloïse Desrivières. Sous la tonnelle dans le parc ou à la bibliothèque, les enfants viennent spontanément lire les avancées dans l’écriture du conte. Ils ne se privent pas de donner leur avis. Ils ont aussi participé, dans l’espace brico, à la réalisation des marionnettes qui apportent du mouvement à cette lecture. « Nous les manipulons avec des cannes à pêche. Nous cherchions une idée pour les tenir à distance et apporter du mouvement », détaille Samuel Garcia-Filhastre en agitant les personnages oniriques.
Les enfants participent
Les enfants qui se trouvaient à la Maison de Courcelles cette semaine ont eu droit à un spectacle, avec un conte et une chanson, jeudi en fin de matinée. « Nous pouvons retravailler en fonction de leurs retours », ajoute Alix Mercier. C’est le moyen le plus simple et direct de voir ce qui « marche” et si le message passe. En l’occurrence, il est question de différence, de tolérance. Le tout dans une logique anti-sexiste. Le texte a été conçu en écriture inclusive et a d’ailleurs donné lieu à des jeux de mots une fois en scène.
Fanny Lesprit et Rémi Morel, en charge de la coordination pour l’agence “Scènes et territoires” qui orchestre les résidences en Grand Est, étaient présents jeudi et ravis de découvrir ce travail constructif et positif pour petits et grands et levant le voile sur un processus de création ancré dans la réalité.
Sylvie C. Staniszewski