Travaux : les réseaux aériens vont s’effacer côte des Auges
Une nouvelle phase de travaux va s’annoncer début côte des Auges qui permettra d’enfouir les réseaux d’électricité, d’éclairage public et de télécommunication. Un gros chantier qui devrait durer 18 mois, dont trois pour le seul génie civil. Explications.
C’est une deuxième salve de travaux qui va débuter d’ici quelques semaines sur la côte des Auges. Cette fois-ci, il s’agit d’enfouissement de ce que l’on appelle dans le jargon les réseaux secs, c’est-à-dire l’électricité, l’éclairage public et les télécommunications.
Le but de ce chantier : supprimer les poteaux et les fils disgracieux qui encombrent le paysage mais aussi moderniser notamment le réseau d’éclairage public. « A terme, quasiment tous les poteaux électriques auront disparu et les candélabres seront remplacés avec un éclairage led, à l’identique de ce qui a été fait avenue Turenne ou le long de La Collinière. Une modernisation avec une dimension environnementale puisque les premières analyses qui ont suivi la pose de ces équipements ont fait apparaître une réduction de la consommation d’énergie de 20 % en cinq avec un meilleur service », précisent Etienne Perrot, adjoint chargé des Travaux de la Ville de Langres et Maurice Dartier, vice-président du Syndicat départemental d’énergie et des déchets (Sded 52).
Pas de fermeture totale de la côte
Une nouvelle phase de travaux impulsée par la Ville mais dont le maître d’ouvrage est le Sded qui débutera début mai avec le génie civil. « La portion concernée ira du panneau d’entrée d’agglomération jusqu’au croisement avec l’allée des Marronniers. Nous allons devoir creuser des tranchées le long des trottoirs sur une longueur de 869 m pour faire passer les câbles. Pour cela, la circulation sera mise en alternat avec un feu tricolore, afin de ne pas fermer cet axe très fréquenté et amoindrir la gêne occasionnée », annonce Rodolphe Grandjonc, directeur des services techniques au Sded.
Cette partie de ce chantier, prévue pour durer 18 mois, s’étalera sur environ 3 mois. « L’objectif est d’avoir fini en juillet mais, si toutefois nous venions à rencontrer des difficultés, nous déborderons un peu sur septembre puisque l’entreprise ne travaille pas en août. »
Une enveloppe globale de 900 000 € HT
Une fois la partie du génie civil terminée, suivra une phase plus discrète qui est celle des raccordements et de la pose des fourreaux qui seront ensuite rétrocédés à Orange. « C’est effectivement une phase plus discrète mais primordiale. Pour cela nous allons devoir terrasser chez les particuliers. C’est pourquoi, tous ont été contactés afin d’obtenir leur autorisation pour réaliser ces travaux. Un seul refus aurait tout stopper », souligne Maurice Dartier.
Fort heureusement aucun riverain n’a mis son veto et tous ont manifestement compris l’intérêt d’un tel chantier. « L’effacement des réseaux secs apporte une plus-value à leur maison qui bénéficie ainsi d’un paysage totalement dégagé », ajoute le vice-président du Sded 52. Un gros chantier en perspective qui va demander une enveloppe globale de 900 000 € HT supportée par la Ville à hauteur de 330 000 € et le Sded près de 600 000 €. « Nous avons décidé, lors de la commission locale des grandes villes, d’allouer le budget sur trois ans à cette seule côte », précise Maurice Dartier.
Un effort qui va poursuivre l’accent mis sur les entrées de ville comme cela a été le cas précédemment pour l’avenue Turenne, La Collinière ou la rue de Champagne qui donne accès à la gare.
Préparation avant la réfection de la route
Ce chantier s’inscrit dans une opération globale de préparation de cette voie très passante qu’est la côte des Auges. « Cette route est en fait la Nationale 19 et son entretien relève des services de l’Etat. Cela fait plusieurs années que ces services émettent le souhait de reprendre sa structure et son enrobé. Mais il fallait avant de donner le feu vert se préoccuper des réseaux souterrains, sinon on aurait dû casser une route refaite à neuf », souligne Benoît Collin, directeur des services techniques de la Ville de Langres et du Grand Langres. Ce chantier fait donc suite à celui qui a eu lieu en 2022 pour le renouvellement des conduites d’eau.
Aujourd’hui, ce sont les réseaux secs qui font l’objet d’une nouvelle phase de travaux, mais une fois cela terminé, les services de l’Etat pourront alors procéder à la réfection de cette portion de la N19 qui voient passer un trafic dense.