Travaux à Langres : le réseau d’eau pluviale recalibré dans le faubourg de Brevoines
Lors de l’inondation historique de juin 2018 qui avait touché une trentaine d’habitations du faubourg de Brevoines à Humes, le réseau d’eau pluviale avait explosé sur la route de Perrancey. Un chantier vient d’être lancé pour doubler le diamètre des canalisations.
Littéralement, le réseau d’eau pluviale avait explosé sous la pression qui s’exerçait sur la canalisation. Un trou béant sur plus de cinq mètres et un mètre de profondeur résultait de l’inondation de juin 2018. Une inondation historique qui avait touché une trentaine d’habitations de long de la rivière La Bonnelle, du faubourg de Brevoines à Humes.
Face à cet événement, il fallait bien se rendre à l’évidence que le réseau d’eau pluviale de Brevoines était sous-dimensionné pour faire face à des événements certes exceptionnels mais qui se répètent. L’orage subit au petit matin de jeudi en apporte une nouvelle preuve puisqu’il a été enregistré plus de 11 mm de pluie en l’espace d’une demi-heure.
Si pour La Bonnelle, le syndicat mixte du Bassin de la Marne et de ses affluents (SMBMA) va lancer toute une série de travaux pour limiter les inondations, la Ville devait revoir son réseau d’eau pluviale. Un schéma directeur est d’ailleurs à l’étude sur l’ensemble du réseau langrois. « On a profité de ce travail sur le schéma directeur pour faire valider par le cabinet le diamètre de la nouvelle canalisation », explique Damien Buré, chargé d’opération aux services techniques de la Ville.
Nouveau tracé
Depuis cette semaine, des canalisations de 800 mm de diamètre sont en attente le long de la route de Perrancey à Brevoines. « On va doubler le diamètre de la canalisation sur une longueur de 370 m », précise le chargé d’opération. Le chantier, qui va se dérouler jusqu’en novembre, part de La Bonnelle, où se déversent les eaux pluviales, et remonte par l’Arbelotte.
« L’ancien réseau arrivait à la perpendiculaire dans La Bonnelle. Cela a entraîné des désordres lors de l’inondation de juin 2018 », rappelle Damien Buré. Le nouveau tracé va dans le sens du courant, ce qui semble logique, mais pour cela, la canalisation passe par le terrain d’un riverain, Jean-Claude Michel, qui a donné son accord, assorti d’une servitude pour l’entretien éventuel.
Ce chantier est compliqué. « Il y a un encombrement de réseaux divers et variés qui nécessite une vigilance particulière du conducteur de la pelle », souligne le chargé de projet.
Ce chantier demande un budget de 220 000 € TTC, dont 80 % de subvention de l’Etat.
Philippe Lagler