Trames : un projet artistique au fil de la vallée de l’Aube
Culture. Claire Gondor (écrivain) et Frédéric Debilly (photographe) ont été retenus dans le cadre d’un appel à projets de la Maison Laurentine. Ils explorent trois villages de la vallée de l’Aube, Aubepierre, Bay-sur-Aube et Dancevoir à la rencontre d’habitants qui ont un lien fort avec leur territoire. « Trames » prendra la forme d’une exposition à compter de juillet.
« Trames » est une histoire de liens. D’ailleurs, Claire Gondor, écrivain, évoque le sens premier du mot trame qui se rapporte aux fils du tissu. « Trames » est le nom du projet que sont en train de mener à bien l’autrice langroise et le photographe chaumontais, Frédéric Debilly. Ils ont répondu à un appel à projets de la Maison Laurentine installée à Châteauvillain qui a fait de la résidence d’artistes l’un de ses points forts. Pour la saison estivale 2022, c’est une nouvelle et riche programmation dédiée à l’art contemporain qui se trame. Et l’on découvrira l’aboutissement du projet mené en ce moment par Claire Gondor et Frédéric Debilly.
Une dizaine d’habitants rencontrés
Revenons au lien. Déjà à celui qui fait que ces deux artistes mènent un travail en commun. Ils vont nous montrer par le texte et la photographie les liens justement qui unissent les habitants de trois communes de la vallée de l’Aube avec leur territoire. Ils y sont nés ou pas, ils y habitent et même pas forcément mais ils sont tous liés à ces villages : Aubepierre-sur-Aube, Dancevoir et Bay-sur-Aube. « La Maison Laurentine nous a recommandé des personnes à aller rencontrer », explique Claire Gondor.
C’est le cas par exemple d’Antoine Montbabut que Frédéric Debilly et Claire Gondor ont rencontré mardi soir à Aubepierre-sur-Aube. L’attachement du jeune homme à ce village, lié à sa famille, se voit dans ses yeux et s’incarne dans toutes les paroles qu’il prononce. Il fait partie de la dizaine d’habitants qui a été ou sera rencontrée par les deux artistes.
Vous pourriez être intéressé par cet article :
Une personne, une photographie, un poème
Claire Gondor prend des notes et restituera via « des fragments poétiques » les échanges et son ressenti. Traduire en mots encore et toujours le lien entre l’habitant et son village. Antoine Montbabut narre notamment des souvenirs d’enfance à Aubepierre-sur-Aube. Et il choisira le lieu-dit l’empellement où coule l’Aube pour être photographié. C’est là qu’intervient Frédéric Debilly. « Je photographie les habitants à l’endroit de leur choix qui symbolise pour eux le mieux leur village », explique le photographe qui a choisi, pour ces clichés, le noir et blanc.
Une personne, une photographie, un poème… Voilà ce qui se trame dans la vallée de l’Aube. Le résultat prendra la forme d’une exposition en plein air à Aubepierre-sur-Aube que le public des communes mais aussi d’ailleurs pourra découvrir à compter de début juillet.
C. C.