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Trains : un milliard d’euros sur dix ans pour les matériels roulants

La Région annonce de gros investissements sur les matériels roulants pour plus de fiabilité.

Un tout nouveau contrat TER 2024-2033 lie la Région Grand Est et SNCF voyageurs. Le contrat, signé fin décembre, met l’accent sur l’augmentation de l’offre et la qualité de service. Avec de gros investissements prévus sur les matériels roulants.

Franck Leroy, président de la Région Grand Est et Christophe Fanichet, président directeur général de SNCF Voyageurs, ont signé le vendredi 22 décembre en Alsace, le tout nouveau contrat TER 2024-2033.

Ce contrat entend mettre l’accent sur la qualité de service, l’augmentation de l’offre et l’ouverture à la concurrence. « Ce contrat révolutionne les règles du jeu au bénéfice de nos usagers. Afin de fidéliser nos usagers et d’attirer de nouveaux adeptes, nous devons être toujours plus exigeants pour garantir un service de qualité. A mesure que cette excellence s’affirme, nos citoyens adoptent les transports en commun, participant ainsi activement à la réduction de notre empreinte carbone. Voici la trame de notre politique ferroviaire, celle de faire de notre Région un modèle de durabilité », s’est exprimé à cette occasion Franck Leroy.

Franck Leroy, président de la Région Grand Est et Christophe Fanichet, président directeur général de SNCF Voyageurs, ont signé le nouveau contrat le vendredi 22 décembre.

« La confiance que nous renouvèle la Région Grand Est à travers ce contrat nous engage à continuer à développer à la fois l’offre de trains et la qualité de service. La Région Grand Est a une ambition forte pour le ferroviaire et pour les voyageurs et nous aurons à cœur d’y répondre (…) », a évoqué pour sa part Christophe Fanichet, président directeur général de SNCF Voyageurs.

Un système de pénalités incitatif

La Région explique un peu plus sa stratégie ferroviaire qui s’articule autour de plusieurs axes. Il s’agit de renforcer l’offre de transport. Après une augmentation continue de l’offre depuis 2016 (le nombre de trains circulant chaque jour en semaine est passé de 1 530 en 2016 à 1 891 trains en 2023), la Région poursuit sa politique de choc d’offre ferroviaire, notamment sur les lignes de proximité.  Elle entend aussi améliorer la qualité de service.

Les pénalités possibles sont multipliées par 10 dans le nouveau contrat.

La Région renforce ses exigences et instaure un système de pénalités incitatif pour garantir l’engagement du transporteur. Ce mécanisme propose un découpage en 12 zones géographiques ; des pénalités s’appliquant suivant les objectifs de chaque zone. De plus, le taux de régularité à 5min59 est remplacé par un taux de conformité (il mesure le nombre de trains en retard ainsi que les trains supprimés, tandis que le taux de régularité ne mesure que les trains en retard) à 2min59 et 5min59 pour les deux lignes longues distance interrégionales dont la ligne 4, la ligne Paris-Mulhouse qui passe par la Haute-Marne.

Achat de rames

Pour donner les moyens à SNCF Voyageurs d’améliorer rapidement la qualité de service, la Région va investir 10 millions d’euros dans les prochains mois sur des opérations concrètes (achat de rames de réserve, financement d’outils de maintenance au plus près des besoins pour limiter les temps d’immobilisation, etc.).

Les discussions financières se sont concentrées sur la rémunération en fonction de la qualité du service, prenant en compte les risques, les engagements pris, et les résultats, avec un système de bonus-malus. Ainsi, les pénalités possibles sont multipliées par 10. Le nouveau contrat implique un changement de modèle, où les recettes sont versées directement à la Région, qui rétribue ensuite SNCF Voyageurs pour couvrir l’ensemble des coûts, y intégrant les fluctuations des coûts de l’énergie et des matières premières.

Modernisation du matériel

Sur toute la période du contrat, la Région s’engage à investir 1,2 milliard d’euros dans le développement du ferroviaire, dont pas moins de 1 milliard dédié à l’acquisition et à la modernisation du matériel roulant. Cette démarche vise à soutenir la croissance de l’offre ferroviaire et à améliorer la qualité des services proposés. La région souhaite ainsi répondre aux besoins de mobilité quotidiens des habitants du Grand Est, tout en posant les bases d’une transition vers un mode de transport plus durable.

Plus de trains mais…

Le contrat 2017-2023 a permis une augmentation de l’offre ferroviaire, avec une hausse de 23 % du nombre de trains circulant chaque jour en 2023 par rapport à 2016. La Région Grand Est se situe au rang de la première région en nombre de trains régionaux, après la région parisienne, grâce à la politique ferroviaire exemplaire mise en place. La reprise de la gestion de la ligne 4 (Paris-Troyes-Chaumont-Mulhouse) par la Région a abouti au passage de 13 à 15 allers/retours sur Paris-Troyes, le prolongement de quatre trains sur Mulhouse, un 5ème aller/retour jusque Belfort et la desserte systématique des villes moyennes (Nogent-sur-Seine, Romilly-sur-Seine, Vendeuvre-sur-Barse, Bar-sur-Aube, Chaumont, Langres, Culmont-Chalindrey, Altkirch). Il reste à fiabiliser les trains sur cette ligne où de nombreux retards ou annulations sont encore enregistrés.

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