Trail : un nouveau défi en Suisse pour Etienne Mandel
La famille Mandel aime le sport sous toutes ses coutures : Régis et Etienne, père et fils, sont connus pour la Varappe Lingonne, le club d’escalade lingon dont ils sont les initiateurs.
Mais Etienne Mandel a aussi fait parler de lui, l’an dernier, en participant à l’Ultra Trail du Mont Blanc. Il a conclu les 171 kilomètres à la 348e place. Le Haut-Marnais, demeurant à Metz, a choisi de se frotter à l’une des plus grandes distances du monde : les 365 kilomètres, aussi appelés 26 000 D+ en référence au dénivelé positif. « J’avais déjà fait l’UTMB et même des ultra trails dans les Pyrénées en 2019 » raconte t-il. « J’ai choisi, cette année, de me lancer un plus grand défi en allant sur cette course en Suisse. » A 44 ans, il n’a reculé devant rien : c’était parti pour cinq jours d’efforts, à partir du 3 septembre, dans les Alpes helvètes. Le beau temps de cette fin d’été a baigné les quelque 255 courageux de conditions parfaites.
Le départ a été donné depuis Ulrichen, dans l’Est de la Suisse, à 1 317 mètres d’altitude. Son début de course a été quelque peu mouvementé. « Durant la première nuit, j’ai mal géré mon alimentation et mon hydratation. Je me suis senti malade, mais j’ai pu ensuite repartir du bon pied » raconte le traileur sud haut-marnais.
Une histoire de famille
Après son pépin du début de parcours, Etienne Mandel a ensuite déroulé sa course sans être inquiété : le temps est resté au beau fixe toute la semaine et les quatre autres étapes ont été achevées sur un rythme régulier, non sans profiter du majestueux paysage alpin.
Le nombre d’abandons a été conforme aux courses aussi longues : très important. Pour Etienne Mandel en revanche, tout s’est passé à merveille. « J’ai été très régulier sur les cinq jours et j’étais dans les chronos que je souhaitais faire. Aucun coup de moins bien ne m’a freiné et j’en ai profité jusqu’au bout. »
Sa course, menée à une bonne cadence, lui a permis de décroché une belle 58e place, sur presque 300 inscrits, dont les non partants.
Son père, Régis, n’était pas peu fier, lui qui a beaucoup accompagné son fils. « On a fait beaucoup de choses ensemble. L’escalade bien sûr, mais aussi des trails, où j’étais accompagnant : on avait déjà fait ce trail en Suisse, à ceci près qu’il avait couru sur 171 kilomètres. Cette année, il a fait le chrono qu’il voulait et les pieds n’ont pas souffert. »
Et le premier intéressé de conclure, motivé : « j’aimerais remettre ça ! Pourquoi pas me diriger vers l’Italie l’année prochaine. »
Bastien Dauby
b.dauby@jhm.fr