Essai du BZ4X : l’offensive électrique continue chez Toyota
La concession Toyota de Chaumont, appartenant au groupe Cheli & Fils, a bénéficié d’une avant première mondiale, la semaine du 14 juillet : le Toyota BZ4X, un SUV 100 % électrique, a été mis à l’essai avant son lancement en septembre prochain. Jhm quotidien a pu aller à sa découverte.
Le constructeur N°1 mondial continue d’avoir un train d’avance sur ses concurrents, quelle que soit la technologie embarquée dans ses productions. Toyota travaille parallèlement (plus ou moins en secret) sur l’hydrogène liquide, en étant principalement en avance sur les véhicules hybrides. Mais le marché de l’électrique reste l’une des principales cibles des grands acteurs de l’automobile.
En l’occurrence, l’agence Toyota de Chaumont, détenue par le groupe Cheli & Fils, a dévoilé, en avant-première, le BZ4X, qui sortira au mois de septembre. Que vaut ce SUV électrique ?
Des finitions quasi futuristes
Le design extérieur
Comme lorsque l’on fait une rencontre, la première impression est visuelle. Le Toyota BZ4X, sans être forcément avant-gardiste, a bénéficié d’un soin tout particulier pour ce qui est de ses formes. Le capot est doté d’un léger prolongement par rapport à la calandre. C’est une tendance qui se voit la plupart du temps sur les sportives, voire même les voitures de course.
Les phares avant suivent la ligne hozrizontale du capot et leur étroitesse offre au SUV japonais un regard plus agressif, sans pour autant compromettre la projection lumineuse.
Sur le reste de la carosserie, les lignes ont beau être agressives, elles n’en sont pas moins épurées. Elles adoptent un style neo-retro, à mi-chemin entre le “cubisme” des années 80 et les angles plus arrondis de nos jours. Les portières sont légèrement creusées entre les poignées et les vitres, plus plates en leur centre. Une gouttière prend place des routes arrières vers l’avant, en s’estompant progressivement au dessus des bas de caisse.
Enfin, les protections plastiques, autour des roues et sur les bas de caisse, ont elles aussi été soignées par les designers de Toyota, de sorte à épouser les formes globales du SUV et en faire des éléments distinctifs attrayants.
Un intérieur spacieux et ergonomique
Une fois les yeux rincés, il est temps de voir ce que le BZ4X propose en termes de confort. Toyota, dans chacune de ses productions, tient à mettre le bien-être de ses usagers au centre de ses préoccupations (voir entretien ci-dessous).
Le conducteur aura à sa disposition une myriade d’outils qui le mettront à l’aise. Le volant à lui seul renferme les outils essentiels aux voitures d’aujourd’hui : les limiteur et régulateur de vitesse, ainsi que le correcteur de trajectoire. Sans oublier la commande vocale, le volume audio…tout est ajustable à portée de pouce !
La petite interface derrière le volant propose bien entendu l’affichage de la vitesse et le kilométrage…mais aussi la consommation ! Elle se compte en KW/h, mais les équivalences avec l’essence sont complexes à établir.
Le tableau de bord est entièrement tactile, y compris pour la ventilation. Il offre également une vue plus détaillée de la consommation d’énergie aux 100 kilomètres. Et en dessous, une petite zone de rangement fait office de boite à gants, avec, au dessus, un chargeur de téléphone à induction. Pratique !
Les passagers arrière seront aussi bien installés : un mètre sépare les sièges de derrière de ceux de devant. Le BZ4X prend alors une dimension plus familiale.
Une rare douceur de conduite
L’aspect visuel ayant satisfait les yeux, place désormais au concret. Motoristation électrique oblige, pas d’embrayage : il suffit de tourner la manette centrale vers la droite, en mode « D », pour démarrer.
Les quatre roues motrices du Toyota BZ4X offrent dès les premiers mètres une sensation très douce, sans acoups ni rebonds. La 2×2 voies, à la sortie de Chaumont, ont permis de constater la puissance de l’engin : ses 160 KW, soit 217 chevaux, permettent au SUV nippon d’abattre le 0 à 100 km/h en 7,7 secondes.
La conduite s’avère agréable en campagne, elle l’est tout autant en ville : les dimensions de la voiture ne sont aucunement rédhibitoires dans les petites rues. Il faut aussi louer le système de freinage adaptatif, qui ne surprendra jamais : un coup de frein soudain se fera sentir, mais les quatre routes motrices font en sorte qu’on ne soit pas trop projeté vers l’avant.
Et si d’aventure le conducteur a les yeux rivés ailleurs, le BZ4X a la technologie nécessaire pour le rappeler à l’ordre : derrière le volant se trouve un détecteur, qui lancera un bip sonore dès lors qu’il ne constate plus votre attention vers la route.
Somme toute, le SUV de Toyota sera un véhicule pratique sur tous les plans, avec une autonomie affichée de 500 kilomètres maximum et une capacité de coffre de l’ordre de 452 litres. On pourrait en faire un résumé en trois mots : confort, sécurité et ergonomie.
Bastien Dauby
b.dauby@jhm.fr
L’entretien de Julien Giraud
« Fidéliser la clientèle »
jhm quotidien : Vous êtes arrivé il y a deux ans au site Toyota de Chaumont. Comment se passe le travail dans la Préfecture du département ?
Julien Giraud (responsable du site Toyota Chaumont) : « C’est un peu comme partout lorsque l’on travaille chez Toyota : on tient en premier lieu à fidéliser la clientèle. Sur le plan commercial, il est évident qu’à Chaumont, il y a un travail plus important à faire pour se faire une bonne place sur le marché. En soi, tout se passe bien. »
jhm quotidien : D’autres marques sont implantées à Chaumont, non loin d’ailleurs de votre site. Les résultats de vente vous satisfont-ils ?
J. G. : « On a connu une belle progression en deux ans, sur le plan des ventes. Il est vrai que, lorsque l’on a repris le site, il y avait un certain retard à rattraper, notamment au Sud Haute-Marne. L’idée est d’atteindre les niveaux de vente affichés en Côte-d’Or pour commencer. »
jhm quotidien : Concernant le BZ4X mis à l’essai, en quoi est-il fidèle aux valeurs que Toyota, en tant que marque, veut transmettre ?
J. G. : « On retrouve un produit bien fini, notamment sur l’esthétique : c’est un véhicule dont les finitions sont robustes et qui en impose visuellement. Ce modèle est surtout une manière pour Toyota de montrer qu’il n’est pas à la rue sur l’électrique, puisque le travail a essentiellement été porté sur l’hybride. Le SUV est beau et dans l’air du temps. »
jhm quotidien : Dans un département comme la Haute-Marne, qui est très rural, comment présente t-on les véhicules électriques aux habitants ?
J. G. : « La philosophie de Toyota est d’offrir une solution par personne. En l’occurrence, le BZ4X est une solution pour ceux qui souhaitent se tourner vers l’électrique, avec une recharge de 30 minutes sur borne de 0 à 80 % et une autonomie suffisante ; ceux qui souhaitent autre chose pourront retrouver son équivalent, le RAV4, qui est hybride
rechargeable. »
jhm quotidien : Avec l’accent mis sur les véhicules électriques durant cette décennie, pensez-vous que l’électrique deviendra l’unique direction de l’automobile ?
J. G. : « Il y aura bien d’autres solutions : l’électrique en fera partie, mais l’hybride et l’hybride rechargeable en seront d’autres. Cela rejoint la philosophie dont je faisais état : il y aura autant de solutions que de besoins à l’avenir. »
Recueillis par B. D.
La fiche technique
Dimensions et capacités
Longueur : 4 690 m
Largeur : 1,860 m
Hauteur : 1,650 m
Roues 18 pouces Sequoia en alliage
Capacité de coffre : 452 L
Poids à vide : 1 895 kg (minimum) et 2 060 kg (maximum).
Motorisation
Moteurs électriques avant et arrière
Puissance : 150 KW (204 ch) en deux roues motrices (2WD)
160 KW (218 chevaux) en quatre roues motrices (AWD) avec 80 KW à l’avant et à l’arrière.
0 à 100 km/h : 7,5 secondes en 2WD et 6,9 secondes en AWD.
Vitesse maximum (sur circuit) : 160 km/h.
Couple maximum : 265 Nm (2WD) ; 336 Nm (AWD).
Autonomie
En conditions mixtes : 503 km en 2WD, 461 km en AWD.
Recharge
39 h de 0 à 100 % sur prise domestique ;
6 h 30 sur borne avec chargeur 11 KW (10 h 45 sans) ;
30 minutes de 0 à 80 % sur borne de recharge rapide.