Toutes les routes mènent à Langres
Les murs ont la parole. Partons faire un tour au musée d’art et d’histoire de Langres pour découvrir l’une des pièces mise à l’honneur dans la salle gallo-romaine…
C’est à l’époque gallo-romaine que la cité langroise a pris toute son ampleur. Elle couvrait un espace sensiblement identique à celui de la ville actuelle. Huit mille habitants pouvaient y vivre. Capitale du peuple Lingon, Andemantunnum donnait l’image d’une ville florissante. Au débouché de l’axe Rhône-Saône, elle se trouvait au carrefour de voies romaines stratégiques : Lyon-Trèves et Besançon-Cherbourg. Portons notre attention sur un bloc présenté au musée. C’est un monolithe de 2,50 m de haut qui était placé à la hauteur de l’actuel village d’Esnouveaux, le long de la voie qui relie Langres à Naix (dans la Meuse). La base était enterrée sur environ 50 cm. Il s’agit d’un exemple de borne milliaire, véritable panneau indicateur jalonnant les voies romaines tous les 1 000 pas (c’est à dire tous les 1480 m). Son inscription mentionne en abrégé la distance restant à parcourir jusqu’à Andemantunnum : 21 000 pas (soit 31 km). Sont également notés les noms et titres de l’empereur qui a construit ou réparé la voie. Ici, Nerva, qui a été à la tête de l’Empire romain de 96 à 98. La borne milliaire remplit donc un double rôle d’information et de propagande.
De notre correspondante Angélique Roze