Librairies : « Toute aide est bonne à prendre »

L’instauration de frais de port minimum pour l’expédition de livres par les e-commerçants est destinée à soutenir les libraires (lire en pages Saint-Dizier, Chaumont et Langres). C’est l’occasion également d’évoquer avec la libraire de Joinville toute l’importance des dispositifs d’aide.

Valérie Burté gère, à Joinville, « 1 001 Pages », une des rares librairies haut-marnaises en milieu rural. Le contexte actuel de morosité ambiante – l’inflation, la réforme des retraites – n’est pas idéal pour le commerce, aussi estime-t-elle que les différents dispositifs de soutien, d’où qu’ils viennent, sont « bons à prendre ». Car fort heureusement, il existe des initiatives, à l’échelle du pays et de la Région, qui permettent de soutenir ce type de commerce. Par exemple la carte Jeune’Est proposée par le Conseil régional. Et le Pass Culture mis en place par le gouvernement durant la crise sanitaire : « Cela représente 300 € pour chaque jeune âgé de plus de 18 ans », rappelle la commerçante.

Précieux Pass 

Et c’est bien ce qui la chagrine, lorsque des jeunes lui expliquent faire le choix – pour les obtenir en 48 heures maxi – de commander des livres sur des sites de e-commerce tels qu’Amazon : le Pass Culture permet précisément de disposer d’une enveloppe pour pousser la porte des commerces de proximité.

Oui, Amazon est plus rapide, mais Valérie Burté explique qu’elle prépare les commandes tous les samedis, que « généralement on reçoit les ouvrages le mardi ou le jeudi ». Le délai de réception est donc loin d’être important. Précision : la librairie, pour qui le secteur de la fourniture scolaire constitue une belle bouffée d’oxygène, ne répercute pas les frais de port à sa clientèle.

L. F.