« Tout va très bien » du côté des grandes cultures en Haute-Marne
Grandes cultures. La fin de l’été pluvieux et le début d’automne extrêmement doux n’entament pas le moral des producteurs de céréales et oléagineux. Au contraire, les cultures haut-marnaises sont, pour l’instant, dans de belles prédispositions. Les colzas, par exemple, sont très prometteurs.
La météo a été exceptionnellement et anormalement douce durant le mois d’octobre après le retour des pluies en septembre. Un contexte extrêmement favorable aux grandes cultures en Haute-Marne confirmé par les techniciens qui sillonnent la plaine. L’un d’eux résume : « tout va très bien pour l’instant ». La phrase n’est pas habituelle.
Il confirme que la chance est venue du côté du ciel en parlant de météo favorable pour toutes les plantations. Il généralise : « les systèmes racinaires sont excellents et la pression en insectes très modérée ».
Le retour du colza en cultures
Tout va bien donc et, comme toujours, chacun se tourne, en priorité, vers le colza qui fait son retour en force dans les assolements des exploitations. Il y a deux ans, il avait quasiment disparu du département étant donné que les agriculteurs étaient dans l’impossibilité de lutter contre les ravageurs et, en premier lieu, contre la grosse altise. Les implantations, à la fin de l’été, par temps de sécheresse affaiblissait tellement la plante que la lutte était perdue.
Cette année, pour la seconde année consécutive, les colzas sont jugés très beaux pour affronter l’hiver et les ravageurs. Leur développement racinaire est bon. Ils sont fortement développés en termes de biomasse et ils ne subissent pas d’élongation qui l’exposerait aux risques de gel et aux attaques de phoma (un champignon).
Pression modérée des insectes
Toujours d’après les techniciens, la pression en insectes varie selon les secteurs. Dans le Barrois, elle est quasiment absente. Par contre, dans le Bassigny, les colzas subissent une forte pression en altises. Pas d’inquiétudes néanmoins, les traitements devraient régler le problème. Du fait de l’humidité ambiante, les colzas ont aussi rencontré une résurgence des limaces comme « peu vue depuis longtemps ». Le problème a également été réglé.
Pour les autres cultures comme le blé ou l’escourgeon, cette météo très particulière a permis de décaler les semis. Plutôt tardif, ils ont permis, au préalable, de gérer les adventices favorablement.
Pour l’avenir, les techniciens se veulent rassurant. En cas d’un retour du froid intense et brutal subitement, le risque de dégâts existe car les plantes ne sont pas acclimatées. Ce scénario est peu probable. A l’inverse, si la douceur perdure, les céréales continueront leur développement végétatif sans se mettre en danger. « Ce n’est pas gênant » dit-on du côté des techniciens agricoles.
Frédéric Thévenin
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