Tout tenter – L’édito de Christophe Bonnefoy
Si on n’a pas entendu cent fois que cette semaine serait décisive, c’est qu’on ne veut rien entendre. Ou tout simplement, c’est humain, qu’on aimerait, enfin, pouvoir mettre un peu de côté cette pandémie qui nous a pourri l’année 2020.
Malheureusement, la tendance n’est pas à l’heure des plaisirs retrouvés. Ceux dont on se voit priver depuis un peu plus de neuf mois. Effectivement, cette semaine comptera. En premier lieu parce que l’étau, desserré au moment des fêtes, risque bien de nous prendre à nouveau entre ses mâchoires. Le relâchement accordé à Noël, puis dans une moindre mesure au Nouvel an, pourrait avoir de lourdes conséquences ces jours-ci. Les chiffres sont scrutés à la loupe.
Dans cette ambiance aussi tendue que morose, le gouvernement affûte ses armes. Pour l’instant, même si pour certains, il est irrémédiable, un reconfinement total n’est pas décidé. Il est seulement envisagé. Dans ce cadre, la solution d’un couvre-feu à 18 h étendu à la France entière est une hypothèse plausible. Et même, disons-le, serait un moindre mal au regard des dégâts qu’a déjà causés le Covid-19.
La
semaine sera décisive, car on sent bien que la bascule peut très
bien se faire du côté du moins mauvais comme du pire. Le bruit qui
court du côté des écoles nous donne le ton : il n’est pas
impossible que les cantines soient fermées et que les cours de sport
soient tout bonnement annulés.
Des réponses seront données
demain par le Premier ministre, Jean Castex. Et pour le coup, si on a
eu bien du mal à identifier clairement la stratégie de l’État en
matière de vaccination, on est là sûr d’une chose : tout
est fait pour éviter ce reconfinement qui finirait d’achever
nombre d’entreprises déjà en sursis.