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Gilles Moretton (président de la FFT) : « tout le monde s’est bien battu »

Gilles Moretton, President de la Federation Francaise de Tennis, (Photo : Cedric Lecocq / FFT)

Président de la Fédération française de tennis depuis février 2021, Gilles Moretton se satisfait du tournoi 2022, notamment de l’attitude des Français, motivés par les anciens (Tsonga, Simon). La réforme de la formation est en marche pour retrouver des Bleus en deuxième semaine de Grand chelem.

Quel regard portez-vous sur les Français depuis le début de Roland-Garros ?

Gilles Moretton : « Je veux saluer l’attitude, la combativité des joueurs et joueuses. Tout n’est pas bien, tout n’est pas mauvais. Je ne commente pas les résultats. Nous sommes sur une vraie réforme de la DTN (Direction technique nationale). Je salue tout le monde, même ceux qui ont perdu au premier tour. Tout le monde s’est bien battu. Les anciens ont élevé leur niveau de jeu, comme à la grande époque, comme encore avec Gilles Simon. Plus largement, le tennis français va bien, sur le plan des licenciés, avec le million dépassé, un engouement de plus en plus fort, avec les affluences, les audiences télévisuelles qui progressent. Et sur le plan du haut niveau, nous avons mené une vraie réflexion. Nous avons un trou dans la raquette après les quatre Mousquetaires. Ils ont eu des résultats extraordinaires et ils ont été étouffés par les trois monuments, Djokovic, Nadal et Federer, qui cumulent 61 titres du Grand chelem. Il faut laisser du temps au temps. Nous avons beaucoup de modèles différents. Ne montons pas nos joueurs trop haut et ne les descendons pas trop bas. Il y a eu une réaction après l’édition 2021 manquée (pas de Français au 3e tour). Les anciens ont motivé tout le monde. La victoire appelle la victoire. »

Quels sont les efforts faits par la Fédération pour avoir plus de joueurs au très haut niveau ?

G. M. : « Nous sommes en pleine réflexion pour revoir le modèle. Quatre personnes réfléchissent à ce nouveau modèle : Nicolas Escudé, Paul-Henri Mathieu, Sébastien Grosjean et Julien Benneteau, les deux capitaines des équipes de France. Je les accompagne. On ne peut pas continuer comme cela sur le haut niveau. On est très bons sur la base de la pyramide, sur la détection des 5/9 ans. Cela va nous amener d’ici quelques années un vivier très important de bons éléments. Je ne parle pas d’un génie. Là où n’on est pas bons, c’est la filière du haut niveau, à 12/14 ans. C’est à revoir. On a une grande densité de joueurs en jeunes. Le modèle a évolué, les parcours sont différents. A nous d’inventer notre modèle avec nos moyens. En copiant à droite à gauche, avec nos spécificités, nos infrastructures. Les joueurs devraient être redevables pour les sommes d’argents dépensées pour eux, avec de nombreuses invitations. On a beaucoup d’aides et j’entends peu de reconnaissances par rapport à cela. Les entraîneurs peuvent ne pas être bons. Cela ne peut pas marcher à tous les coups. Ce que l’on me dit, c’est qu’il y a des lacunes techniques incroyables. La formation est hyper importante. A nous de laisser faire les spécialistes. Il n’y a pas un modèle unique. On doit se dire les choses. On travaille déjà avec les académies privées. Cela sera présenté après le tournoi. Je ne m’habitue pas à ne pas voir de Français en deuxième semaine. »

« Des records partout »

Comment percevez-vous le court Simonne-Mathieu ?

G. M. : « Il est loin (sourires). C’est un peu un monde à part. On a l’impression d’être en dehors du tournoi. Une finale d’un tournoi. C’est un court où on joue des finales. On y voit des matches exceptionnels, comme pour celui de Simon. Il y a une ambiance, des spécialistes, un petit court près des joueurs par rapport aux deux grands. »

Comment trouvez-vous ce tournoi ?

G. M. : « Il y a eu plein de matches sympas, les gens avaient envie de se retrouver ensemble. On redécouvre ce stade que je connais depuis longtemps l’attrait de Roland, avec des records partout. C’est une année incroyable, avec les audiences, les allées pleines. Le tennis va bien. C’est un spectacle dont il ne faut pas changer les règles. On a entendu plusieurs fois la Marseillaise. Les gens étaient dans l’attente. Je me régale quand je vois les matches. Les sessions de nuit, qui sont pleines, sont intéressantes, avec un autre public plus proche de Bercy. Et la découverte pour le plus grand nombre. Le tennis est long, en cinq sets. On l’a vu avec Zverev, Tsitsipas. C’est une année de découverte du nouveau stade. On veut changer l’image. J’ai pris Amélie Mauresmo comme directrice du tournoi car elle correspond à cette philosophie. Nous avons d’excellentes relations. Nous avons perdu la directrice générale (Amélie Oudéa-Castera, devenue ministre des sports), mais j’ai anticipé. Nous aurons quelqu’un d’ici septembre, soit en promotion interne ou externe. Les directions fonctionnent bien. »

Propos recueillis par Nicolas Chapon

n.chapon@jhm.fr

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